L’Hadopi détaille avec l’institut CSA les stratégies des consommateurs de contenus illicites
Dans le cadre de sa mission d’observation, l’Hadopi a mené une étude, avec l’institut CSA, sur les stratégies d’accès déployées par les internautes pour accéder de façon illicite à la musique, aux films et aux séries TV sur Internet.
Suivant le type de bien consommé, entre 25% et 35% de ces consommateurs déclarent se rendre au moins une fois par semaine dans un premier temps sur un site licite pour trouver des idées de biens à consommer, pour, dans un second temps, se rendre sur un site illicite.
74% des sondés disent se rendre toujours sur les mêmes sites illicites. 34% déclarent privilégier un site licite mais se replient sur un comportement non autorisé s’ils ne trouvent pas ce qu’ils cherchent.
Afin d’éviter de se faire repérer, 36% des personnes interrogées ont déjà utilisé un lien illicite trouvé sur un forum ou sur un newsgroup, et 27% un lien trouvé sur les réseaux sociaux. 22% ont déjà utilisé un débrideur pour consommer des contenus et 21% un proxy pour les télécharger.
46% des «consommateurs illicites» disent avoir déjà utilisé l’un de ces modes de partage ou de mise à disposition : les réseaux P2P/torrent (23%), un espace de stockage cloud ou un site de transfert (16%), l’envoi par e-mail ou par SMS/MMS d’un lien permettant l’accès illégal à un bien culturel (16%), la mise à disposition sur un site de téléchargement (15%).
L’étude réalisée par l’institut CSA a comporté une phase qualitative suivie d’une phase quantitative. En avril 2013, 12 entretiens individuels semi-directifs ont été réalisés avec des consommateurs ayant des pratiques illicites majoritaires ou exclusives. Puis en juin, 1 434 internautes âgés de 15 ans et plus ont été interrogés en ligne, tous consommateurs de biens culturels dématérialisés au cours des 12 derniers mois. Cet échantillon représentatif était complété d’un sur-échantillon de 302 internautes consommateurs de contenus dématérialisés (musique, vidéo clips, films ou séries TV) déclarant des usages illicites.
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