Franck Riester veut marquer les différences d’affectations entre fonds publics et fonds privés pour l’audiovisuel
Le nouveau ministre de la Culture Franck Riester a considéré mardi que «la publicité n’est pas la priorité» en ce qui concerne les groupes audiovisuels publics et que leur modèle économique actuel devra évoluer «sur le temps long». Invité de France Inter, M. Riester, qui était favorable à la suppression de la publicité dans l’audiovisuel public lorsqu’il était député, a souligné que «pour autant, il ne ne s’agit pas de casser» le modèle économique actuel qui «mixe publicité et redevance».
Mais «je pense que ce modèle-là, sur le temps long, avec toute la réforme que j’appelle de mes voeux, mérite d’évoluer et de revenir à des fondamentaux qui me paraissent essentiels. Parce qu’il faut que l’on voit la différence, qu’on entende la différence» entre audiovisuel public et privé.
«La différence, on s’en aperçoit aussi parce qu’il y a une absence de publicité qui perturbe l’écoute des programmes à mon sens».
En outre, «on a un secteur audiovisuel privé qui a besoin d’être accompagné, qui a besoin d’avoir un dispositif législatif qui soit modernisé pour qu’il puisse traverser les crises économiques et structurelles auquel il est confronté».
«Pour cela, c’est bien de mobiliser ces financements-là sur l’audiovisuel privé», a ajouté M. Riester.
«A financement privé, audiovisuel privé. A financement public, audiovisuel public. Je pense que c’est une règle simple, compréhensible et qui permet de mieux différentier les différentes entreprises et les différents contenus», a-t-il estimé.
Début octobre, des députés avaient publié 40 propositions pour la réforme de l’audiovisuel – dont celle d’«autoriser la publicité segmentée et géolocalisée à la télévision dans le cadre d’une expérimentation de 18 mois» – que Françoise Nyssen, alors ministre de la Culture, souhaitait présenter fin mars 2019.
(Avec AFP)
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