Un compromis trouvé à France Télévisions sur le plan de départs
Les syndicats et la direction de France Télévisions ont annoncé jeudi avoir trouvé un nouveau compromis sur l’accord d’entreprise qui prévoit notamment la suppression de 900 postes, une semaine après le rejet de la première mouture de ce plan. Jeudi, un «accord cadre sur le déploiement du projet d’entreprise de France Télévisions» a été mis en ligne par la CGT de France Télévisions, syndicat majoritaire.
Cet accord permettra notamment de «négocier projet par projet le niveau de l’emploi», a souligné dans un communiqué la CGT, qui a signé cet accord avec la CFDT et FO, soit 85% de salariés représentés.
Les organisations syndicales avaient rompu les négociations fin avril, refusant de signer le projet de rupture conventionnelle collective (RCC) proposé par la direction.
Le nouvel accord maintient les objectifs de suppressions de poste dans ce groupe qui veut rajeunir ses équipes et développer son offre numérique, et à qui le gouvernement a demandé un effort d’économies qui avoisinera les 400 millions d’euros d’ici 2022. Le projet de RCC prévoyait la suppression nette de 900 postes d’ici 2022.
Pour la CGT, le nouvel accord «ouvre un nouveau chapitre dans la vie sociale de l’entreprise, beaucoup plus équilibré que ce qu’avait initialement concocté la DRH (…) La logique de la RCC qui prétendait ouvrir un corridor aveugle permettant à la direction de gérer unilatéralement la question de l’emploi pour les 4 années à venir est totalement abandonnée».
Les départs volontaires se décideront donc «projet par projet», précise l’accord. Les postes laissés vacants seront placés en réserve et «redéployés en fonction des besoins de développement» du groupe. 50% des recrutements en CDI viseront «en priorité» des salariés précaires du groupe.
Les objectifs chiffrés sont toutefois les mêmes et restent contestés par les syndicats : le maximum de départs possible dans ce dispositif reste fixé à 2 000, avec 1 100 recrutements en CDI.
«Nous savons tous fort bien qu’il n’y a malheureusement pas le choix : ces réductions ne sont effectivement que les conséquences de la coupe budgétaire annoncée l’été dernier (…). Avec ou sans accord, elles auraient eu lieu», a souligné FO.
Le SNJ, seul syndicat qui n’a pas signé l’accord, dénonce un «enfumage» et une «rupture conventionnelle collective qui ne dit pas son nom».
«La mise en oeuvre de cet accord risque d’avoir des conséquences très lourdes sur la santé, la sécurité et les conditions de travail de tous les salariés qui resteront dans l’entreprise», souligne le syndicat dans un communiqué.
L’accord doit encore être validé par la Direccte (administration du travail).
(Avec AFP)
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