Réforme de la distribution de la presse : Riester défend une modernisation «indispensable»
Le ministre de la Culture, Franck Riester, a défendu mercredi au Sénat une modernisation «indispensable» de la distribution de la presse, organisée depuis plus de 70 ans par la loi «Bichet», invoquant les difficultés du secteur et les évolutions numériques.
Le projet de réforme de cette loi du 2 avril 1947, examiné en première lecture par les sénateurs, est combattu par la CGT du Livre (SGLCE), qui a appelé à une grève de 24 heures, empêchant la parution des quotidiens nationaux mercredi. Deux cents à trois cents militants se sont en outre rassemblés mercredi matin devant le Sénat.
«Si elle est une icône de la République», la loi Bichet «ne doit pas être un totem», a affirmé le ministre.
Sur fond de grave crise du distributeur Presstalis, le projet de réforme prévoit notamment d’ouvrir à de nouveaux acteurs ce secteur que se partagent aujourd’hui Presstalis et les Messageries lyonnaises de presse (MLP), avec une entrée en vigueur échelonnée jusqu’au 1er janvier 2023.
Il donne davantage de souplesse aux marchands de journaux dans le choix des titres qu’ils distribuent (hors presse d’information politique et générale).
Côté régulation, c’est l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) qui supervisera le secteur (y compris numérique) à la place des deux instances actuelles (CSMP et ARDP).
«Il s’agit d’un texte équilibré et protecteur de l’intégrité de la distribution de la presse», a plaidé le ministre, assurant qu’il «préserve les principes essentiels de la loi Bichet» : «il préserve le principe coopératif obligatoire», «le droit absolu à la distribution de l’ensemble des titres d’information politique et général», et «l’accès sur l’ensemble du territoire à une grande variété de publications».
Il «étend les principes de la loi Bichet à la diffusion numérique», a encore souligné le ministre, «posant des obligations de transparence aux agrégateurs d’information en ligne sur leur choix de mise en avant des contenus d’information».
(Avec AFP)
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