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Paris Turf placé en redressement judiciaire

Paris Turf placé en redressement judiciaire
En cessation de paiement, le premier groupe de presse hippique en France, Paris Turf, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny, qui se prononcera sur sa reprise le 22 juin.
Le groupe, qui édite une dizaine de titres et emploie 250 personnes, a pâti de l’arrêt des courses pour cause du coronavirus, qui l’a obligé à suspendre l’impression de ses journaux, peut-on lire dans la décision du tribunal rendue mardi.
Paris Turf souffre également de la situation du distributeur Presstalis, lui-même en redressement judiciaire, et qui devrait faire défaut à Paris Turf à hauteur de 1,2 million d’euros et plus généralement de la baisse des ventes papier.
Le redressement judiciaire s’inscrit dans le cadre d’un processus de «prépack cession» (cession préétablie), qui permet d’accélérer le calendrier en arrivant devant la justice avec déjà plusieurs projets de reprise. 
Quatre offres de reprise ont été déposées, et d’autres pourront être proposées jusqu’au 14 juin.
Deux offres concernent l’ensemble du périmètre du groupe, et deux autres des parties (une pour la partie presse, une autre pour la partie opérateur de prise de paris), a précisé le syndicat SGJ-FO dans un communiqué.
«Cinq autres marques d’intérêt auraient été enregistrées entre le 12 et le 19 mai, dont deux pour un périmètre global et une circonscrite au pôle équitation (Cheval Magazine et Cheval Pratique)», ajoute le SGJ-FO, alertant que «si aucun chiffre précis n’a été communiqué au CSE sur les différents dossiers des repreneurs, les risques sur l’emploi sont certains».
«S’agissant d’une entreprise de presse, le principe même du +prépack cession+ pourrait permettre à l’acheteur comme au vendeur de déroger aux règles conventionnelles en matière de licenciement: indemnité conventionnelle, recours à la Commission arbitrale, ouverture d’une clause de cession, un des piliers de la convention collective des journalistes», s’inquiète le syndicat.
Dans sa décision, le tribunal «renvoie l’affaire à l’audience du 22 juin (…) afin d’étudier les offres reçues dans le cadre du prépack cession».
Le groupe est détenu par Jacques-Henri Eyraud, le président de l’OM, majoritaire (à 66,57%), et par Jean-Claude Seroul, grand propriétaire de chevaux et fondateur des Editions en Direct (Tiercé magazine, Bilto, Paris Courses) (à 33,43%).
Il réalise un chiffre d’affaires de 65,6 millions d’euros et compte deux sites, en région parisienne et à Aix-en-Provence. Ses titres n’étant plus certifiés par l’ACPM-OJD, aucun chiffre de diffusion n’est disponible.
(Avec AFP)

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