Bayard dans le rouge à cause de la crise sanitaire et de Presstalis
Le groupe de presse et d’édition Bayard (La Croix, Notre Temps, Pèlerin, Okapi…) enregistre une perte nette de 7,3 millions d’euros sur 2019-2020, sous le double effet de la crise sanitaire et du dépôt de bilan de Presstalis, selon un communiqué. La crise sanitaire a non seulement affecté les revenus publicitaires du groupe, mais a également eu «un impact fort sur les lieux partenaires de Bayard», «les écoles, paroisses, libraires et diffuseurs de presse».
Quant au distributeur Presstalis, placé en redressement judiciaire en mai 2020, sa restructuration a coûté au groupe 8,5 millions d’euros.
Sans cette ardoise, le groupe aurait dégagé un bénéfice net grâce au «dynamisme de ses activités».
Ainsi, son chiffre d’affaires 2019-2020 s’est élevé à 329,8 millions d’euros, une légère baisse de 4% sur un an, liée notamment à la baisse des ventes au numéro et au léger recul des ventes de livres dû à la fermeture des librairies durant les mois de confinement.
«Les mois de confinement ont révélé que si les lecteurs de presse d’information ont privilégié une lecture digitale au détriment du papier, l’ensemble des publications du groupe a montré sa capacité à résister, preuve de l’attachement de nos lecteurs/clients à l’objet papier» et notamment sur les marques jeunesse comme la série «Mortelle Adèle», estime le groupe.
Le quotidien «La Croix» a enregistré «une forte croissance de son portefeuille d’abonnement numérique» tandis que «les audiences digitales du groupe auront nettement bénéficié de la période du confinement», précise Bayard.
Le groupe vise pour 2020/2021 une stabilisation du chiffre d’affaires et un retour aux bénéfices.
Il compte pour cela «poursuivre sa politique d’innovation et ses investissements notamment dans le digital» et «travaille à la rénovation de son modèle de presse grand public, ainsi que celui de la presse destinée au public chrétien».
Le groupe se dit également “attentif” aux opportunités de rachats qui lui permettraient «de renforcer ses positions».
Bayard, contrôlé par la congrégation catholique des Augustins de l’Assomption, édite 150 publications qui touchent 36 millions de lecteurs dans le monde, dont 5 millions d’abonnés, sous les marques Bayard, Bayard Jeunesse, Milan et Twenty Third.
(Avec AFP)
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