La Croix vise les 100 000 abonnés d’ici trois ans
La Croix vise les 100 000 abonnés en version papier et numérique d’ici trois ans, soit 20 000 de plus qu’actuellement environ, a annoncé vendredi le directeur délégué du quotidien, Arnaud Broustet, à la Correspondance de la presse.
Le journal du groupe Bayard, qui souhaite accélérer sur le numérique, entend «mettre beaucoup d’énergie, d’investissement et d’attention à l’élargissement de (son) audience, qui a beaucoup progressé», selon les propos de M. Broustet, rapportés par la publication spécialisée.
Dans un éditorial publié le 31 décembre, la direction du quotidien faisait état d’un nombre d’abonnés stabilisé en 2020, à près de 80 000, dont 24 000 abonnés numériques. «Les abonnements +papier+ ont reculé de près de 5% tandis que les abonnements numériques ont augmenté de 40%», ajoutait-elle.
Les abonnements constituent plus de 80% de ses recettes, tandis que les ventes au numéro ont baissé de 11% en 2020, indiquait-elle également.
Selon la Correspondance de la presse, l’hebdomadaire lancé à l’automne 2019 est en outre «proche des 15 000 exemplaires vendus en solo, en plus de sa diffusion attachée à La Croix», un chiffre que sa direction aimerait doubler à moyen terme.
Côté éditorial, La Croix entend poursuivre le développement de nouveaux formats numériques (podcasts, lives, etc.) et miser «sur la qualité de l’information» en recrutant notamment «trois jeunes journalistes, placés sous la responsabilité d’une journaliste expérimentée», selon la Correspondance de la presse. Cette équipe polyvalente «pourra avoir le temps et les moyens de produire des formats-longs», d’après M. Broustet.
La Croix s’est retrouvé dans le rouge en 2020, avec un résultat d’exploitation négatif de 2,7 millions d’euros pour «un chiffre d’affaires légèrement supérieur à 30 millions», selon l’éditorial de la direction.
Un résultat dû notamment aux «lourds investissements» consentis pour le lancement de la Croix Hebdo et pour «développer l’activité numérique du journal».
Le groupe de presse et d’édition Bayard, auquel il appartient avec Notre Temps, Pèlerin, Okapi…, avait fait état en octobre d’une perte nette de 7,3 millions d’euros sur 2019-2020, sous le double effet de la crise sanitaire et du dépôt de bilan de Presstalis.
(Avec AFP)
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