Grenoble poursuit sa bataille contre les panneaux publicitaires
La ville de Grenoble, en pointe depuis des années dans la lutte contre la «pollution visuelle» des panneaux publicitaires, continue de réduire l’espace qui leur est alloué, les contrevenants s’exposant à une amende à partir du 1er juin.
«A Grenoble la publicité a été bannie sur l’espace public depuis 2015, 326 encarts ont été retirés de l’espace public à travers la fin du contrat avec (l’entreprise) JCDecaux», a rappelé vendredi Gilles Namur, adjoint à la Nature en ville et aux Espaces Publics.
Mais restaient les encarts présents dans les espaces privés, entreprises ou copropriétés.
Un règlement d’urbanisme, le règlement local de publicité intercommunal (RLPi), fixe depuis février 2020 les règles en la matière dans les 49 communes composant la Métropole de Grenoble.
La période de mise en conformité prévue par le RLPi s’est achevée en février 2022, notamment pour les grands panneaux publicitaires de 4×3 mètres ou pour les publicités en toiture ou à proximité des écoles, a indiqué M. Namur.
«Nos services travaillent d’arrache-pied à contrôler que ces panneaux sont bien retirés, il y en avait 117 à Grenoble. Au 1er avril, il n’en restait qu’une petite vingtaine», a-t-il indiqué.
«Au 1er juin, ces entreprises seront verbalisées si elles ne se sont pas mises en conformité», a-t-il ajouté, précisant qu’elles s’exposaient à une amende administrative de 1 500 euros par panneau.
La publicité est désormais bannie sur 90% du territoire de la commune de Grenoble, a-t-il dit, précisant que les 10% restants, qui concernent principalement des arrêts de bus ou des zones industrielles, seront «très réglementés». Ces panneaux demeurent «parce que la loi nous interdit la suppression totale de la publicité sur notre territoire», a-t-il souligné.
La municipalité écologiste de Grenoble a depuis remplacé certains des panneaux par des arbres, et se dit aujourd’hui «fière d’avoir pu lancer un mouvement, ou en tout cas de provoquer une réflexion à ce sujet», relève M.Namur, disant recevoir régulièrement des sollicitations d’autres villes, françaises ou étrangères, intéressées par le projet.
«Les Grenoblois quand ils vont dans d’autres villes ailleurs sont encore plus choqués par cette agression publicitaire omniprésente dans l’espace public (…) Nos espaces publics méritent mieux que des panneaux publicitaires pour des SUV et la vue sur nos montagnes doit être préservée», estime encore l’adjoint au maire, rappelant que Grenoble s’est vue attribuer le titre de «capitale verte européenne 2022».
(Avec AFP)
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