Droits TV et marketing : ambiance glaciale dans les coulisses du ski
Le futur des droits TV et marketing agite depuis quelques mois le milieu feutré du ski, proche d’une crise, entre un nouveau président qui souhaite reprendre la main sur leur commercialisation et une fronde qui s’organise jusqu’en justice autour d’importantes sommes d’argent.
Jusqu’à aujourd’hui, la FIS, qui régente tous les sports de neige olympiques (ski alpin, ski nordique, ski freestyle, snowboard) sauf le biathlon, laissait la gestion des droits aux fédérations nationales, organisatrices des différentes épreuves du circuit annuel de la Coupe du monde.
La plupart des pays ont vendu leurs droits à l’agence de marketing sportif Infront, qui les revend ensuite elle-même aux diffuseurs et sponsors.
Sous l’impulsion de son président, la FIS souhaite regrouper et commercialiser elle-même tous les droits, avec l’ambition de devenir plus attrayant pour « générer plus d’argent », résume simplement Christian Salomon, nommé à la tête d’une toute nouvelle division Media et Marketing. En jeu, des bénéfices d’un peu plus de 30 millions d’euros annuels.
Au mois de mai à Milan (Italie), un Congrès agité a révélé le combat de boxe en costumes trois pièces qui se joue en coulisses. Quatre fédérations (Suisse, Autriche, Allemagne et Croatie) ont saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester des points techniques de l’élection de Johan Eliasch, pourtant seul candidat.
Selon plusieurs sources du monde du ski, cette saisine visait surtout à montrer les muscles dans l’affaire des droits. Une décision du TAS est attendue le 5 décembre.
La FIS a contre-attaqué en dénonçant des pressions sur les plus petites fédérations lors du congrès. En juillet, le président de la fédération allemande Franz Steinle a été épinglé en plein Conseil pour avoir « sans aucun doute » transmis des documents commerciaux confidentiels à la presse.
(Avec AFP)
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