Bonne note du CSA sur le respect des obligations de France Télévisions avec des réserves sur la diversité des fictions et sur le numérique
Le CSA établit chaque année un rapport relatif au respect par la société nationale de programme France Télévisions des obligations qui figurent dans son cahier des charges. En 2017, France Télévisions a littéralement respecté les obligations imposées par son cahier des charges, écrit le Conseil.
France Télévisions reste un financeur majeur de la création : il est le premier investisseur dans la création audiovisuelle (421,4 millions d’euros en 2017) et le second financeur du cinéma (60,5 millions d’euros en 2017), dépassant le montant prévu par ses obligations réglementaires. L’offre de fiction est performante mais trop peu diversifiée explique le Conseil : «l’offre du groupe se caractérise par une trop timide diversification de ses thématiques et de ses écritures. La domination du registre policier laisse trop peu de place à des propositions plus originales et innovantes». D’autre part, certains genres patrimoniaux souffrent d’une exposition insuffisante au regard de l’importance des financements réalisés par le groupe. De même, le nombre de spectacles vivants diffusés en 2017 a permis au groupe de largement remplir son obligation annuelle prévue par le cahier des charges, mais la qualité de l’exposition des retransmissions reste très insuffisante. Très majoritairement programmées la nuit, les captations qui auraient vocation à fédérer un large public sont condamnées à s’adresser à une audience confidentielle.
Une programmation culturelle trop frileuse : «la place réservée aux programmes culturels sur les antennes du groupe est en recul, en particulier sur les antennes les plus fédératrices. Les magazines consacrés à la création artistique et au débat ont vu leur nombre se réduire en 2017, tandis que les fictions historiques ou les adaptations littéraires, formats pourtant plus accessibles, sont encore trop peu présentes».
L’offre d’information est référence selon le Conseil : «l’offre d’information de France Télévisions a confirmé son statut de référence en 2017 dans le contexte des élections présidentielle et législatives. La couverture importante des temps forts de l’actualité politique a fédéré un large public tant sur les antennes linéaires que sur le numérique».
La présence sur le numérique en cours de consolidation : «malgré une volonté de clarification, la refonte des sites du groupe n’a pas mis fin à l’éparpillement des offres thématiques (franceinfo, francetvsport, Culturebox, francetvéducation, ludo, zouzous) au sein d’une architecture complexe. En outre, la mise au point d’offres communes aux sociétés nationales de programme (Radio France, France Médias Monde, INA), fortement encouragée par l’actionnaire public, n’a pas abouti à la mise en place de nouveaux projets d’une ampleur comparable à l’offre de franceinfo. D’autre part, le lancement d’une plateforme de vidéo à la demande par abonnement («Netflix à la française»), tel qu’envisagé dans le COM 2016-2020, a été ajourné. Cependant, le projet d’une plateforme commune aux principaux éditeurs de la télévision gratuite nationale a connu une avancée décisive en juin 2018 par l’annonce de la création de Salto avec les groupes TF1 et M6».
La stratégie numérique déployée par France Télévisions ne répond que partiellement à l’objectif de reconquête du jeune public.
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