Des Monet ou du Renoir sur des panneaux publicitaires dans 32 villes de France
Trente-deux villes en France exposent sur les panneaux publicitaires jusqu’à mi-décembre des clichés de toiles de maître dans les rues et les zones commerciales avec l’espoir de cultiver la beauté.
Étrennée à Saint-Dizier en 2021 dans la foulée du Covid, l’opération « La Beauté sauvera le monde » étend ainsi pour la première fois ses frontières avant une possible généralisation en France en 2025, selon le vœu formulé par le maire de cette commune de Haute-Marne, Quentin Brière, mardi.
Ingres, Caillebotte ou Renoir
Après le Covid, « on a eu cette idée un peu folle, mais un peu simple de détourner ce qui est moche, un panneau publicitaire qui est fait pour vendre, afin d’y exposer de la beauté », a expliqué le jeune édile lors d’une conférence de presse au salon des maires et des collectivités locales à Paris, affirmant vouloir « créer des brèches de lumière dans la vie des gens ».
À la faveur de l’édition 2024, des photos haute résolution de toiles d’Ingres, Caillebotte ou Renoir ornent jusqu’au 8 décembre vitrines de commerces, grilles de chantiers et panneaux publicitaires. Au total, un millier de supports disséminés dans les 32 villes partenaires, allant d’Aix-en Provence à Roanne ou Béthune.
« Créer des brèches de lumière dans la vie des gens »
« On se prend l’art en sortant de sa voiture en allant conduire ses enfants à l’école », « sans avoir besoin de passer la porte du musée », se félicite Didier Fusillier, président de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, qui a mis à disposition des communes des clichés haute résolution des toiles, puisés dans un fonds photographique de 1,5 million d’œuvres.
« On emmène la culture partout et on sait que c’est comme ça qu’on amène les gens aux musées », complète Yann Galut, maire de Bourges, dont la ville a été désignée capitale européenne de la Culture en 2028.
Pour tous ces élus, cette opération a aussi le mérite d’être quasi-indolore pour les finances à l’heure des restrictions budgétaires imposées par l’État. Modiques, les droits de reproduction versés aux éventuels ayants droit sont par ailleurs acquittés collectivement. « Budgétairement, c’est un jeu à somme nulle », assure le maire de Laval, Florian Bercault.
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