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Facebook accusé par le Parlement britannique de divulguer des données d’utilisateurs

Facebook accusé par le Parlement britannique de divulguer des données d’utilisateurs
Une commission parlementaire britannique a accusé mercredi Facebook de divulguer des données personnelles d’utilisateurs à certaines entreprises, plus de 200 pages d’emails internes au géant américain à l’appui. Facebook s’est défendu de toute irrégularité. «La publication de ces documents est dans l’intérêt du public», a tweeté Damian Collins, le président de la Commission sur le numérique, la culture et les médias (DCMSC) de la Chambre des Communes.
«Ils soulèvent des questions importantes sur la manière dont Facebook gère les données de ses utilisateurs, sur leurs politiques en matière de collaboration avec des développeurs d’applications et sur la manière dont ils exercent leur position dominante sur le marché des réseaux sociaux», a-t-il ajouté.
Facebook est depuis plusieurs mois dans le viseur de cette commission dans le cadre d’une enquête sur le phénomène des «fake news».
La semaine dernière, le président de la Commission avait demandé à un responsable du réseau social d’expliquer le contenu d’emails internes de Facebook saisis au sein de l’entreprise américaine Six4Three, provenant à l’origine d’une plainte aux Etats-Unis et obtenus en vertu d’une procédure parlementaire rarement utilisée.
«Nous ne pensons pas avoir reçu de réponses franches de Facebook sur ces questions importantes. C’est pourquoi nous publions les documents», a expliqué Damian Collins mercredi.
Dans un résumé de cette liasse de 250 pages, qui inclut des emails envoyés par le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, Damian Collins soulève plusieurs «problèmes-clés».
Il affirme que Facebook a noué des accords avec certaines entreprises pour leur permettre «un accès total aux données des amis des utilisateurs» du réseau social, bien que le géant américain ait annoncé en 2015 mettre fin à ces accès.
Selon lui, Facebook a aussi utilisé Onavo, une application proposant un service de VPN (réseau privé virtuel), pour conduire des enquêtes sur l’usage des applications par les utilisateurs, «apparemment à l’insu» de ceux-ci, selon M. Collins.
Facebook «n’a jamais vendu les données des gens» et les documents publiés mercredi «sont présentés de manière très trompeuse sans ajouter de contexte», a déclaré un porte-parole de Facebook contacté par l’AFP.
Ce porte-parole a rappelé les changements effectués par le réseau social en 2014 et 2015 pour empêcher le partage de données d’amis d’utilisateurs avec les développeurs d’applications.
«Nous n’avons jamais vendu les données de quiconque», a insisté Mark Zuckerberg, dans un long post sur sa page Facebook.
«Nous avons bloqué beaucoup d’applications louches», et «imposé des restrictions à un certain nombre d’applications» a-t-il écrit. «Pour d’autres, nous avons demandé aux développeurs de fournir aux gens des moyens simples de partager leurs informations en dehors de leurs applications et sur Facebook s’ils le souhaitaient».
Facebook est empêtré dans plusieurs affaires, comme les accusations d’ingérence russe sur sa plateforme dans l’élection présidentielle américaine de 2016, mais aussi le scandale de l’exploitation par la firme Cambridge Analytica de données d’utilisateurs à leur insu à des fins politiques, de même qu’une faille de sécurité ayant conduit au piratage de millions de comptes.
(Avec AFP)

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