La rumeur annonçant l'arrivée de la vidéo sur Instagram était donc avérée. C'est par l'entremise de Kevin Systrom, le fondateur de l'application de partage de photos, que Facebook a présenté la toute dernière fonctionnalité d'Instagram. Une fonctionnalité qui n'est pas sans rappeler celle proposée par l'application Vine, récemment rachetée par Twitter. L'application ne change pas fondamentalement : seul un bouton «vidéo» vient s'inviter dans l'interface pour permettre aux utilisateurs de capturer des films de 15 secondes (soit 9 de plus que Vine), en les séquençant via des plans qui durent le temps que l'utilisateur presse sur le bouton.
«Notre préoccupation principale était de préserver l'ADN d'Instagram, à savoir la simplicité, la beauté et la notion de communauté», a expliqué Kevin Systrom. Et pour s'assurer que les vidéos feraient autant la part belle à l'esthétique que leurs aînées, les équipes d'Instagram se sont associées à un artiste spécialisé dans les filtres pour vidéos. «Nous avons réalisé qu'ils devaient évoluer et être propres au format vidéo, a justifié Kevin Systrom. Ce sont donc 13 nouveaux filtres qui voient le jour.» Autre illustration de ce souci du détail, l'utilisateur pourra, contrairement à ce qui se fait sur Vine, choisir lui-même l'image de couverture. «C'est la condition sine qua non pour émerger sur les fils d'actualités de ses amis et leur donner envie de cliquer», a rappelé Kevin Systrom. Dernière clameur dans la salle de presse avec la présentation de «Cinema», une fonctionnalité qui permet de stabiliser les vidéos les plus brouillonnes, a posteriori. Le rendu, illustré par une vidéo prise dans un parc, était bluffant. Les 130 millions d'utilisateurs que compte Instagram peuvent d'ores et déjà accéder à ces nouveaux outils sur le Web, sur iOS et sur Android. La bataille des applications de vidéo est officiellement lancée.
