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« Faut que je te dise » : le podcast féministe d’ELLE et LOUIE Media porté par l’IA

« Faut que je te dise » : le podcast féministe d’ELLE et LOUIE Media porté par l’IA
Charlotte Pudlowski, co-fondatrice de LOUIE Media et Véronique Philipponnat, directrice de la rédaction du magazine ELLE, nous détaillent le projet.

ELLE et LOUIE Media ont annoncé lors d’Innov’Audio Paris ce mercredi, s’associer pour lancer « Faut que je te dise », un podcast d’information féministe intégrant l’intelligence artificielle.

Destiné à informer les jeunes femmes sur leurs droits, leur santé et leur liberté, ce projet innovant, écrit et fact-checké par des journalistes, sera traduit en neuf langues grâce à l’IA. Prévu pour 2025, ce podcast marque une étape dans l’utilisation de la technologie au service de la transmission et de l’égalité. Charlotte Pudlowski, co-fondatrice de LOUIE Media et Véronique Philipponnat, directrice de la rédaction du magazine ELLE, nous détaillent le projet.

The Media Leader : Vous lancez le podcast « Faut que je te dise » en coproduction entre ELLE et LOUIE Media. Il s’agit du premier podcast intégrant de l’IA. Comment est né ce projet ?

Véronique Philipponnat : Nous voulions explorer le champ de l’intelligence artificielle et penser un projet qui a du sens, sans opportunisme. Informer les jeunes femmes est apparu comme une évidence. Il est essentiel de leur donner des outils pour être plus libres dans un monde qui ne cesse de remettre en cause leurs droits. C’est toute l’ambition de cette production Française, créée conjointement par le ELLE France et LOUIE media : « Faut que je te dise ».

TML : Quel est l’objectif ?

Charlotte Pudlowski : L’objectif est d’abord d’informer et de donner aux jeunes femmes françaises les outils leur permettant de pallier tout ce qui contrevient à leurs droits, leur bonne information, leur santé, outils qui nous semblent nécessaires pour mener sa vie librement. Nous voulions un podcast d’utilité publique, fact-checké, écrit et pensé par des journalistes et exploitant la confidentialité du son : personne ne saura ce qu’elles sont en train d’écouter. Bien sûr, l’IA nous permet aussi de toucher d’autres femmes, puisqu’il sera traduit en neuf langues. Il est important pour nous de s’adresser à tous les publics, y compris ceux qui ne sont pas francophones.

V.P : Pour la marque ELLE qui fête ses 80 ans en 2025, cette capacité à se réinventer et à aller chercher de nouveaux publics, c’est le secret de son éternelle jeunesse !
Cette collaboration entre ELLE et LOUIE media incarne aussi une volonté profonde de transmission, en renforçant la connexion intergénérationnelle, notamment entre mères et filles. La transmission c’est aussi ce lien essentiel et singulier que nous tissons entre notre rédaction et nos lectrices, de génération en génération, et qui est au cœur de l’ADN du ELLE.

TML : Comment avez-vous travaillé avec cette journaliste ? Comment trouver une écriture qui soit suffisamment universel notamment sur des sujets sociétaux qui peuvent être clivants ?

C.P : Marine Revol est une journaliste qui travaille déjà avec le magazine ELLE pour les enquêtes société et avec LOUIE comme host du podcast Faites des Gosses. Nous nous connaissons donc bien et nous avons réfléchi ensemble à des sujets qui puissent être pertinents. Marine a conçu, écrit et fact-checké ces différents épisodes, avec son ton et regard de journaliste.

Ce podcast parle du corps des femmes au sens large (sexualité, santé, bien-être). Il aborde aussi leurs droits (éducation, égalité). Nous traitons alors les sujets sous l’angle éthique et philosophique. En effet, quelle que soit la définition légale du viol dans un pays donné, on peut réfléchir à la notion de consentement et au fait de s’être sentie ou non respectée, entendue.

TML : Quelle utilisation concrète de l’IA ?

V.P : Par ce qu’il est indispensable d’aller toucher tous les publics, nous avons choisi de traduire et cloner la voix de Marine Revol dans neuf langues. Il est dans l’ADN de ELLE de s’adresser à toutes les femmes de toutes origines sociales ou ethniques. Chaque audience a ainsi la même personne qui s’adresse à elle, avec une mention à chaque fois qui précise que Marine est française et que la voix entendue est clonée. La traduction est assurée par des hommes et des femmes et fact-checkée dans toutes les langues.

TML : L’IA va-t-il à l’encontre de la créativité humaine ?

V.P : L’IA n’est que ce que l’on en fait, individuellement et collectivement, en tant que société. Avec ce projet, nous l’utilisons au service de la créativité, puisque l’idée de ce podcast émerge précisément grâce à l’IA. En revanche le ton de Marine, son choix d’exemples, d’information, d’humour parfois, de tendresse vis à vis de toutes ces femmes, c’est la singularité de sa patte, et sa créativité.

TML : Comptez-vous le monétiser, si oui comment ?

C.P : Bien sûr, c’est un projet qui mobilise des moyens humains et techniques importants, comme chaque asset numérique, mais surtout comme chaque projet innovant qui implique un investissement. Nous avons déjà plusieurs partenaires institutionnels qui sont très enthousiastes à l’idée de participer à ce projet d’information féministe.

TML : Avez-vous d’autres projets dans ce sens autour de l’IA au sein de CMI ?

V.P : Je ne peux pas répondre pour les autres rédactions de CMI France, mais une cellule de recherche et développement est à l’œuvre sur ce sujet. « Faut que je te dise » est notre premier projet en IA, qui sera diffusé courant 2025. Mais nous travaillons aussi sur d’autres projets de création avec l’aide de l’IA, qui sont à la fois exigeants et excitants…

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