France Télévisions remplace les patrons de chaînes par des directions «transverses»
Exit les patrons de chaîne à France Télévisions : le groupe va les remplacer par des directions «transverses», selon une source proche du dossier. Les documentaires seront gérés par la directrice de France 3 Dana Hastier (voir archive), la directrice de France 5 Nathalie Darrigrand dirigera les magazines et l’ex-directeur de l’info Michel Field prendrait la tête d’un pôle Culture et spectacle vivant, selon cette source, confirmant des informations publiées mardi par le quotidien L’Opinion.
Le groupe avait recruté en février l’ex-président de Lagardère Studios, Takis Candilis (voir archive), pour mettre en place cette nouvelle organisation qui doit être entérinée le 12 juin en comité d’entreprise. Caroline Got, actuellement directrice exécutive de France 2 (voir archive), sera chargée d’«harmoniser» l’ensemble de ces directions. Anne Holmes, ex-directrice de la fiction de France 3, a déjà été nommée fin avril à la tête de la fiction de France Télévisions.
Tiphaine de Raguenel, déjà directrice des activités jeunesse de France Télévisions et directrice de France 4 (voir archive), dont l’arrêt sur la TNT a été acté lundi, est aussi confirmée à la tête d’un pôle «éducation et jeunesse». Une direction du divertissement devrait également être créée.
L’ex-directrice des acquisitions de TF1 Nathalie Biancolli avait également été nommée fin avril à la tête d’un pôle «fiction internationale».
Laurent-Eric Le Lay garde la direction des sports. Yannick Letranchant, à la tête de l’information de France Télévisions (voir archive), reste en dehors de ces pôles.
Cette réorganisation correspond au mantra de la présidente du groupe Delphine Ernotte, qui assurait encore lundi vouloir «faire primer les contenus sur les structures», lors de la présentation de la réforme de l’audiovisuel public au ministère de la Culture (voir archive).
«L’objectif est de rendre les processus plus efficaces et plus cohérents, et non de centraliser les décisions (…). Cela permet d’éviter des recouvrements et des doublons», expliquait Takis Candilis en avril dans Les Echos. «Par exemple, il y a des soirées continues – un film et un débat – sur France 2 et France 3 : il vaudrait mieux le réserver à une seule chaîne.»
«Jusqu’à présent, chaque chaîne cherchait le meilleur pour elle-même, mais pas toujours en adéquation totale avec son ADN», poursuivait Takis Candilis. «Or, c’est l’audience du groupe qui est intéressante, plutôt que l’audience de chacune.»
(avec AFP)
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