La Cnil lève sa mise en demeure contre la start-up Vectaury
L’autorité française de protection des données personnelles, la Cnil, a levé mardi sa mise en demeure contre la start-up Vectaury, spécialisée dans le ciblage publicitaire grâce aux données de géolocalisation d’utilisateurs de smartphones. Vectaury avait été épinglée le 8 novembre 2018, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) lui reprochant d’exploiter des données d’utilisateurs de smartphones sans accord clair de leur part.
Ces pratiques allaient à l’encontre du nouveau Règlement européen sur la protection des données (RGPD), adopté en mai 2018.
Pour échapper aux sanctions, Vectaury a modifié son outil de recueil du consentement (CMP) «pour que les utilisateurs de mobiles puissent avoir une information plus accessible et détaillée et, ainsi, manifester activement leur choix sur l’utilisation des données à des fins marketing et publicitaires», a fait savoir la jeune pousse dans un communiqué.
La Cnil reprochait également à Vectaury d’exploiter sans consentement valable des données d’internautes recueillies lors des offres d’enchères publicitaires en temps réel.
En quelques secondes, ces systèmes automatisés permettent de détecter qu’un internaute présentant tel ou tel profil de consommation est en ligne et de mettre aux enchères auprès des annonceurs le message publicitaire qu’il est possible de lui adresser.
Pour se conformer aux exigences de la Cnil, Vectaury a annoncé avoir mis en place un nouvel outil permettant de vérifier si les applications mobiles où elle vend des espaces publicitaires respectent bien le RGPD.
L’entreprise dit vouloir «aller encore plus loin» dans les prochains mois «en proposant de nouvelles innovations qui bénéficieront aux utilisateurs et aux professionnels».
Vectaury est la quatrième start-up de ce type à avoir été visée par la Cnil depuis l’entrée en vigueur du RGPD. Toutes ont aujourd’hui régularisé leur situation.
Fondée en octobre 2014, Vectaury emploie environ 70 personnes mais compte rapidement doubler ses effectifs, après une levée de fonds de 20 millions d’euros en octobre 2018. Elle dit travailler «avec plus de 100 marques et agences, avec la capacité de toucher des millions de profils qualifiés en France».
(Avec AFP)
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