Les régies pub TV déçues par les projets de décrets destinés à ouvrir la publicité vers la segmentation et des nouveaux secteurs
Le SNPTV (syndicat national de la publicité télévisée) renforce les critiques émises par les patrons de chaines privées fin novembre dernier à l’encontre de la réforme de l’audiovisuel (voir archive).
En particulier, le SNPTV juge «extrêmement déceptif» pour les régies publicitaires le «décret publicité» faisant partie de la réforme. Parmi les motifs de déception du syndicat figurent l’ouverture de la publicité segmentée à la télévision assortie de limitations qui empêchent à long terme son développement. En outre, précise le SNPTV, la CNIL dans son projet de recommandation sur les cookies et les traceurs propose de considérer la télécommande d’un téléviseur comme un clavier d’ordinateur, rendant particulièrement compliqué le consentement légitime du téléspectateur.
Par ailleurs, l’ouverture de la promotion pour le secteur de la distribution, principale demande des régies des chaînes de télévision est refusée, de même que toute expérimentation, même avec un encadrement strict.
Le volet concernant la publicité pour le cinéma à la télévision basé sur des quotas entraînera des refus de vente des régies, emportant des conséquences juridiques selon le syndicat tandis que dans le même temps les autres supports de promotion des œuvres cinématographiques, dont les plateformes digitales internationales, ne sont soumis à aucune contrainte.
Enfin, détaille le SNPTV, le projet de loi audiovisuel prévoit l’obligation pour l’ARCOM (CSA) d’ouvrir le placement de produit à tous les genres de programmes entraînant un problème de contrôle et de responsabilité des publicités ainsi diffusées ainsi qu’un affaiblissement du modèle économique des chaînes de télévision et de l’écosystème audiovisuel. Le placement de produit dans les évènements sportifs par exemple permettrait aux ayant-droits internationaux de commercialiser des placements publicitaires directement dans un match, sans que le diffuseur n’ait son mot à dire et n’en tire profit ! Ce serait le début de la désintermédiation des éditeurs français.
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