Menace d’une amende par la Cnil : la réponse de Criteo
Menacée par une amende de 60 millions d’euros, l’adtech française Criteo a assuré jeudi, devant la CNIL, que les violations aux règles sur les données personnelles qui lui sont reprochées ne sont pas de son fait, et n’ont entrainé aucune conséquence dommageable pour les personnes.
Le gendarme français des données personnelles avait été saisi de plaintes visant les pratiques de Criteo dès 2018, l’année de l’entrée en vigueur en Europe du RGPD.
L’entreprise utilise des traceurs, dont des cookies, pour suivre la navigation des internautes et leur proposer des publicités ciblées. Elle assure aujourd’hui disposer du « plus grand ensemble de données ouvertes sur les acheteurs au monde », avec plus de 2 milliards d’identifiants.
Lors de contrôles en 2020, les services d’instruction de la Cnil ont relevé 5 manquements au RGPD, notamment sur l’obligation de pouvoir démontrer que les internautes ont bien consenti à l’utilisation de leurs données personnelles.
Criteo affirme pourtant ne posséder aucune adresse email, numéro de téléphone, adresse IP, ou information permettant d’identifier directement une personne, mais seulement des versions encodées de ces données.
« Nous estimons que les allégations formulées par le rapporteur de la Cnil ne renvoient à aucun risque pour les particuliers et les citoyens, ni à aucun dommage causé à ces derniers », a appuyé l’entreprise dans un communiqué.
Le montant minimal de l’amende proposée par le rapporteur est de 60 millions d’euros, soit 3% de son chiffre d’affaires mondial et 86% de son bénéfice net en 2022.
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