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«Nous rejetons 40% des impressions publicitaires car elles sont suspectes», Eric Clémenceau, Directeur général France de Rocket Fuel

«Nous rejetons 40% des impressions publicitaires car elles sont suspectes», Eric Clémenceau, Directeur général France de Rocket Fuel

Le Directeur général France de la plateforme d'achat en RTB s'explique sur le positionnement de sa société, sur le cadre de la loi Sapin et la fraude publicitaire.

JDN : Rocket Fuel est l'un des principaux acteurs du marché RTB. Pouvez-vous nous présenter la société ?

Eric Clémenceau : Nous sommes une société spécialisée dans l'achat programmatique, dotée d'activités de DSP, DMP et trading desk propriétaires. Nous sommes le plus gros acheteur de place de marché au monde, avec un chiffre d'affaires qui devrait se situer entre 400 et 430 millions de dollars en 2014. On voit chaque jour 58 milliards d'impressions sur lesquelles on décide d'investir ou pas, à partir de centaines de millions de critères.
La société a été fondée en 2009 par trois anciens de Yahoo qui travaillaient sur le développement de la technologie et des nouveaux produits, dont le ciblage comportemental. Technologie qui a pris tout son sens avec l'essor des places de marché et qui alimente l'un des coeurs de business de Rocket Fuel : l'achat d'audience. Alors que beaucoup de nos concurrents jouent la carte de la spécialisation, nous nous attachons à être le plus exhaustif possible. D'où le fait que nous travaillions sur l'ensemble du tunnel de conversion (branding, conquête, retargeting…), des leviers (display, mobile, vidéo, social…) et sur tous les aspects de la data (socio-démo, comportementale, 3rd party), en temps réel.

JDN : On associe spontanément le display au RTB. Qu'en est-il des autres leviers ?

Eric Clémenceau : Le display sur web fixe s'accapare bien évidemment la part du lion. Mais le mobile prend une importance croissante. Aux Etats-Unis, il représente 30% de notre chiffre d'affaires et 50% de l'inventaire sur lequel nous enchérissons. On parle d'un appareil ultra-personnalisé qui s'avère être, dans cette perspective, une mine d'informations. Dans les pays anglo-saxons, c'est surtout le web mobile, compatible avec les cookies, qui prend de l'ampleur. L'intégration est moins flexible au sein du monde applicatif où il faut passer par des SDK et où les gros acteurs type Apple ou Google jouent des coudes et imposent souvent des «walled gardens» pour cloisonner les univers.

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