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Playboy abandonne le print pour ses parutions régulières aux USA

Playboy abandonne le print pour ses parutions régulières aux USA
Le numéro de printemps du célèbre magazine de charme Playboy sera vraisemblablement le dernier, après 66 ans de présence dans les kiosques, a annoncé le groupe de presse, qui a choisi de tout miser sur le numérique.
En raison de perturbations liées à la pandémie de coronavirus qui ont affecté la production du magazine, «nous avons été contraints d’accélérer une discussion que nous avions déjà entamée en interne», a expliqué le directeur général de Playboy Enterprises, Ben Kohn, dans une lettre publiée mercredi sur le site du groupe.
«Nous avons décidé que notre numéro du printemps 2020», qui sort cette semaine, «serait le dernier de l’année aux Etats-Unis», a poursuivi le dirigeant.
L’arrêt de la publication du magazine, qui était passé d’un format bimestriel à trimestriel en 2019, avait déjà été évoquée à plusieurs reprises ces dernières années.
Le décès du fondateur de Playboy, Hugh Hefner, en septembre 2017, avait encore accentué la mainmise de la société d’investissement Rizvi Traverse, qui l’avait aidé à reprendre le contrôle en 2011. 
Sous la direction de Ben Kohn, associé de Rizvi Traverse, Playboy a développé sa présence en ligne de façon significative, stratégie qui porte déjà ses fruits, selon le directeur général. 
L’offre payante de vidéo en ligne a connu une hausse de ses abonnés de 30% en 2019, a indiqué Ben Kohn dans sa lettre. 
 «Le contenu que nous produisons est consommé par des millions de personnes sur nos plateformes numériques», a expliqué Ben Kohn, «mais sous sa forme imprimée, il n’atteint qu’une fraction de nos fans». 
Playboy n’en a pas totalement fini avec le papier et prévoit déjà de publier, en 2021, des numéros spéciaux et d’autres produits imprimés. 
Très régulièrement critiqué durant ses sept décennies d’existence pour sa célébration de la femme objet, le magazine avait fait son apparition dans les kiosques en décembre 1953.
Il était le premier titre de presse grand public à montrer des seins nus à une époque encore marquée par le puritanisme. 
Playboy avait brisé les tabous dès son premier numéro, avec Marilyn Monroe en couverture. 
Reconnaissable à ses voluptueuses «covergirls» et à son logo en forme de lapin, Playboy, avait atteint son pic de diffusion en 1972 avec sept millions d’exemplaires vendus par numéro. 
En janvier 2016, l’autre revue érotique de référence, Penthouse, avait déjà renoncé à son édition papier, pour passer au tout numérique. 
(Avec AFP)

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