Rentrée 2022 : France Télévisions mise sur la proximité, le numérique et le sport
France Télévisions a présenté hier, à la Grande Halle de la Villette, les nouveautés de la rentrée 2022, en présence des dirigeants et visages du groupe public.
Après l’annonce de la suppression des journaux nationaux de France 3 (voir archive), le directeur de l’information, Laurent Guimier, a parlé d’un «changement culturel majeur qui interviendra dans 14 mois». Les éditions nationales 12/13 et 19/20 seront remplacées par 24 journaux télévisés «lancés intégralement depuis les régions» et «incarnés par 24 visages des antennes régionales de France 3», a indiqué la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte.
Ces journaux reprendront la marque «ICI», partagée avec France Bleu. Selon Delphine Ernotte, cet «ancrage» correspond aux attentes des téléspectateurs.
France Télévisions souhaite parier sur le numérique avec sa plateforme France.tv, notamment en accentuant sa présence sur les smart TV et les supports digitaux, sur le modèle de la télévision suédoise. La SVT touche davantage de Suédois via sa plateforme numérique que sur ses antennes linéaires.
«Le service public doit être visible et disponible partout face aux plateformes et aux algorithmes. France.tv doit devenir la première plateforme vidéo gratuite en France. D’ici à 2024, nous doublerons la couverture de France.tv pour qu’au moins trois quarts des Français la consomment chaque mois», a déclaré Delphine Ernotte. Il y aura un doublement des séries disponibles (20 par jour) et une augmentation du nombre de films (200 par an)
«Cette dynamique de plateformisation c’est le sens de l’histoire et, d’ici trois-quatre ans, ce ne sera même plus une question, on sera d’abord des éditeurs de plateformes» a renchéri le directeur des antennes et des programmes de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez.
Par ailleurs, la présidente de France Télévisions a brièvement évoqué une actualité chaude : la suppression prochaine de la redevance, voulue par le président Emmanuel Macron.
Contestée par les syndicats, qui craignent une baisse de financement de l’audiovisuel public, cette suppression sera bientôt examinée par les députés dans le cadre du paquet de mesures sur le pouvoir d’achat.
A en juger par «les déclarations publiques» de M. Macron et des responsables de la majorité, «il y a manifestement la volonté de trouver des financements à la hauteur» des besoins, a estimé Mme Ernotte, qui souhaite voir préservé «un audiovisuel public puissant, indépendant et toujours plus présent aux côtés des Français».
Elle a également rappelé que France Télévisions sortirait de la plateforme Salto en cas de fusion TF1/M6. «Nous resterons si la fusion ne se fait pas» a-t-elle déclarée, interrogée par 100%Media.
Les programmes de la rentrée
Plusieurs nouveautés ont été annoncées comme une émission consacrée aux JO de Paris 2024 «France 2024», chaque jour entre 20h et 21h dès janvier 2023, sur la case de la série Plus Belle La Vie qui prend fin.
Une nouvelle émission de débat est lancée chaque samedi soir avec Léa Salamé sur France 2, sous le nom «On ne peut plus rien dire !». Laurent Ruquier fera son retour le samedi en prime-time avec «Tout nous fait chanter». Augustin Trapenard reprend «La Grande Librairie», après le départ de François Busnel sur France 5. Michel Drucker est transféré sur France 3 tous les dimanches à 13h30, pour une nouvelle version de «Vivement dimanche».
Un nouveau magazine média sera mise à l’antenne chaque dimanche sur France 5 : CMédiatique présentée par Mélanie Taravant.
Des procès de justice seront diffusés, pour la première fois à la télévision. Une nouvelle émission jeunesse OkooKOO sera lancée fin août sur France 4 et la plateforme Okoo.
Le mythique jeu des Chiffres et des Lettres sur France 3 perd sa diffusion quotidienne au profit du week-end.
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