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Streaming illégal : coup de filet des polices européennes

Streaming illégal : coup de filet des polices européennes
L'opération a impliqué l'Allemagne, la Bulgarie, la Croatie, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. Siège d'Europol : crédit canva

Une opération policière paneuropéenne a permis de fermer « l’un des plus grands » services de streaming illégal au monde, utilisé par quelque 22 millions de personnes et causant 10 milliards d’euros de manque-à-gagner en droits d’auteur, ont annoncé mercredi les agences juridiques de l’UE, basées à La Haye.

Des policiers de neuf pays de l’UE et du Royaume-Uni ont arrêté 11 suspects mardi, fermant des serveurs et effectuant des perquisitions, ont indiqué Eurojust et Europol dans des communiqués séparés.

Piratage de plus de 2 500 chaînes de télévision

« Plus de 100 perquisitions ont été menées contre 102 suspects. Onze suspects ont été arrêtés en Croatie », a précisé Eurojust, l’organe de coopération judiciaire de l’UE.

Les suspects ont diffusé illégalement des contenus audiovisuel en streaming, « y compris des films et des séries » et piraté plus de 2 500 chaînes de télévision – notamment des chaînes sportives -, les rendant accessibles à plus de 22 millions de personnes dans le monde, selon les communiqués.

250 millions d’euros de bénéfices illégaux par mois

« Ils ont pu réaliser plus de 250 millions d’euros de bénéfices illégaux par mois. Le manque à gagner économiques causés aux détenteurs des droits d’auteur est estimé à 10 milliards d’euros », a souligné Eurojust.

Les suspects auraient utilisé des services de messagerie cryptés pour communiquer et de fausses identités pour enregistrer des numéros de téléphone, des cartes de crédit, des locations de serveurs et des abonnements à des chaînes de télévision payantes.

Indications d’autres délits

« En plus des délits contre la propriété intellectuelle (violation du droit d’auteur), il y a des indications d’autres délits, telles que le blanchiment d’argent et la cybercriminalité, qui font actuellement l’objet d’une enquête », a relevé Europol, notant que des armes, des drogues, 1,6 million d’euros en cryptomonnaies et 40 000 euros en espèces avaient été saisis.

L’opération a impliqué l’Allemagne, la Bulgarie, la Croatie, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.

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