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Une année 2025 sous tension : les grands enjeux de la tech

Une année 2025 sous tension : les grands enjeux de la tech
La course à l’intelligence artificielle ne faiblit pas. Après une année 2024 marquée par des avancées spectaculaires, 2025 s’annonce encore plus intense.

Alors que 2025 s’ouvre avec une intensité politique et économique rare, les échos des grands bouleversements de 2024 continuent de résonner. Parmi les enjeux majeurs qui animent l’écosystème de la tech et des médias, plusieurs acteurs clés dominent le début d’année.

Google : le colosse vacille sous la pression antitrust

Après avoir traversé une année 2024 marquée par des revers judiciaires, Google aborde 2025 dans un contexte de fragilité inédite. Le ministère américain de la Justice (DoJ) a réclamé des mesures drastiques : la séparation de Chrome de l’écosystème Google, ainsi que le démantèlement de sa suite d’outils publicitaires.

Ces demandes, consécutives à des accusations d’éviction anticoncurrentielle, pourraient ébranler le modèle économique du groupe californien. Si des décisions majeures sont attendues pour février et août 2025, Google tente de résister en multipliant les contre-propositions et les appels. L’issue de ces procès pourrait redessiner l’équilibre des pouvoirs dans l’économie numérique.

TikTok : au bord de l’interdiction aux États-Unis

Le sort de TikTok sur le territoire américain reste en suspens. Une loi adoptée en 2024 impose à ByteDance, sa maison mère chinoise, de céder ses activités aux États-Unis avant le 19 janvier 2025. En cas d’échec, TikTok pourrait être interdit, une décision qui bouleverserait ses 170 millions d’utilisateurs américains.

Donald Trump, malgré son opposition initiale à l’application, semble aujourd’hui préférer une issue négociée. Ce revirement est motivé par son désir de s’affranchir des plateformes de Meta, avec lesquelles il entretient des relations tendues. L’audience de la Cour suprême prévue le 10 janvier sera cruciale pour déterminer le sort de l’application.

Meta : un rapprochement avec le pouvoir

Après des années de tensions, Meta tente d’apaiser ses relations avec Donald Trump. Banni des plateformes après les événements du Capitole en 2020, l’ancien président avait promis de s’attaquer à la section 230, régissant la modération des réseaux sociaux. Depuis, Trump a récupéré ses comptes, mais les critiques envers Meta persistent, notamment sur la prétendue censure des idées conservatrices.

Dans un geste d’ouverture, Meta a récemment nommé un républicain à la tête de ses affaires publiques. Cette stratégie vise à rétablir une relation plus sereine avec le président élu, tout en préservant ses intérêts face à d’éventuelles réformes. Reste à voir si cette approche portera ses fruits dans un climat politique de plus en plus polarisé.

Ce mardi, Mark Zuckerberg a d’ailleurs annoncé mettre fin aux opérations de fact-checking de son groupe aux États-Unis.

L’IA générative : une compétition sous haute tension

La course à l’intelligence artificielle ne faiblit pas. Après une année 2024 marquée par des avancées spectaculaires, 2025 s’annonce encore plus intense. OpenAI, Google, Anthropic et xAI poursuivent leur rivalité, tandis que Deepseek, une start-up chinoise, s’impose comme un outsider redoutable.

Avec des coûts d’exploitation dix fois inférieurs à ceux de ChatGPT, Deepseek menace de bouleverser le marché. Toutefois, l’émergence de cette puissance chinoise inquiète aux États-Unis, où des débats sur la réglementation et l’énergie consacrée à l’IA s’intensifient. L’entrée en vigueur du règlement européen AI Act, prévue pour août 2025, ajoutera une dimension réglementaire à cette bataille internationale.

Apple : un retard calculé dans l’IA ?

Alors que ses concurrents se livraient à une véritable surenchère autour de l’IA en 2024, Apple a adopté une stratégie plus prudente. Sa plateforme d’IA générative, Apple Intelligence, reste limitée à quelques modèles de smartphones et n’est toujours pas disponible en Europe.

Cette discrétion interroge, d’autant que les solutions concurrentes de Google et Samsung semblent bien plus abouties. Apple joue-t-il la carte du long terme, en pariant sur une maturation progressive de ses outils ? Malgré ce retard perçu, Wall Street continue de croire en la marque à la pomme, qui demeure la première capitalisation mondiale.

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