Xerfi-Precepta étudie les perspectives du e-commerce en France à l’horizon 2020
Les ventes en ligne devraient croître de presque 60% entre 2014 et 2020 pour frôler les 90 milliards d’euros et représenter 6,5% de la consommation totale des ménages, estime Xerfi-Precepta dans son étude «L’e-commerce en France à l’horizon 2020 – Marketplaces, cross canal, plateformes de consommation collaborative… quel sera l’e-commerce de demain ?».
Si le taux de croissance annuel prévu est de +11% en 2014 et +10% en 2015, il passe sous la barre des 10% en 2016 et descend à +6% en 2020. Explications : le panier moyen diminuera encore pour finir par se stabiliser ; la croissance du nombre de transactions par cyberacheteur va sérieusement ralentir ; et la population de cyberacheteurs pourrait atteindre sa limite dès 2020-2021 (environ 44 millions de personnes).
Les perspectives de croissance sont plus optimistes pour les marchés à dimension médicale (optique, automédication), ceux de la bijouterie-horlogerie, du bricolage-jardinage, des articles de sport et de l’alimentation. Les marchés pionniers de l’e-commerce (multimédia, électroménager, biens culturels) seront moins porteurs et Xerfi s’attend à d’importantes restructurations : rapprochements entre opérateurs mais aussi évictions et retraits du marché de certains acteurs.
L’audience de la plupart des gros pure players stagne, voire diminue. Ils s’efforcent de se différencier en développant un écosystème de fonctionnalités et de services pour fidéliser et optimiser le réseau de vendeurs professionnels de leur place de marché et, avec eux, les internautes. Ils font évoluer leur business model vers le BtoB et sont en train de devenir des prestataires de services pour d’autres e-commerçants.
Les achats en magasins représentent toujours plus de 90% du chiffre d’affaires du commerce de détail. Les distributeurs traditionnels recueillent 35% du chiffre d’affaires du top 30 du e-commerce et leur influence devrait aller croissant. Les acquisitions de pure players vont se multiplier, à l’instar de Mistergooddeal racheté par Darty (voir archive). Les enseignes replacent le magasin au centre du processus d’achat, ce qui passe par la mise en place de dispositifs web-to-store et la digitalisation des points de vente.
Enfin, Xerfi-Precepta considère que le potentiel des commerces de proximité, au nombre de 600 000 dans les 36 600 communes françaises, est «énorme» sur le e-commerce. Les unions d’artisans-commerçants locales s’organisent pour se déployer sur le web et créer des plateformes marchandes proposant une livraison à domicile, un retrait en points de vente, voire en consignes automatiques. Mais les leaders de l’e-commerce pourraient aussi s’emparer de ce marché…
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