20% des ventes de livres pourraient être numériques en 2015, selon une étude Bain&Company
Le cabinet de conseil en stratégie Bain&Company publie son étude «Les écrits à l’heure du numérique», à l’occasion du Forum d’Avignon, laboratoire d’idées au service de la culture et de l’économie. 3 000 consommateurs ont été interrogés dans 6 pays (USA, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Corée du Sud) pour analyser l’impact des tablettes et liseuses numériques sur les comportements de lecture.
Les résultats suggèrent que plus de 20% des ventes de livres pourraient être numériques en 2015, captant jusqu’à 25% de la marge générée. Selon Bain&Company, «l’impact sur la chaîne de valeur est important : politique de prix, relations entre distributeurs, éditeurs et auteurs sont à repenser». Plus de 40% des «lecteurs numériques» déclarent lire plus qu’auparavant. 48% des lecteurs numériques achètent la moitié ou plus de leurs ebooks, le solde étant composé d’œuvres classiques, disponibles gratuitement. Cependant, 41% des personnes interrogées déclarent «ne pas pouvoir se passer de l’expérience papier» et c’est le premier frein à l’adoption de l'ebook, devant le coût des supports numériques (35%) et la fatigue générée par la lecture sur écran (33%).
Le secteur de la presse devrait bénéficier en théorie de l’émergence de «plus de payant» numérique, mais une majorité de consommateurs s’est durablement habituée à l’information en ligne gratuite, réservant ses dépenses à certains segments spécifiques tels que le sport et l’information économique ou locale, y compris sur les tablettes. Celles-ci ne représentent donc qu’un «canal de distribution supplémentaire pour une industrie qui doit encore repenser son modèle économique et l’équilibre entre gratuit et payant».
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