263 titres de presse quotidienne réunis dans la même société dans le cadre de l’acquisition de Gannett par New Media aux USA pour 1,4Md$
Le groupe Gannett, numéro un de la presse aux Etats-Unis, et son principal concurrent, GateHouse, ont annoncé lundi qu’ils allaient fusionner, un mariage de raison qui permettra aux deux géants américains de consolider leur position dans un secteur en difficulté chronique.
Maison mère de GateHouse, New Media Investment Group va faire l’acquisition de Gannett via une transaction en actions et en espèces d’un montant d’environ 1,4 milliard de dollars.
L’alliance de Gannett (USA Today) et de GateHouse donnera naissance à un colosse de la presse locale, fort de 263 titres de presse quotidienne et 145 millions de lecteurs.
«Nous pensons que cette transaction sera créatrice de valeur pour nos actionnaires, d’opportunités pour nos employés et d’un futur plus solide pour le journalisme», a affirmé Michael Reed, le Pdg du groupe New Media Investment.
«En unissant nos talentueux salariés et nos portefeuilles complémentaires, nous serons en mesure d’étendre notre couverture ultra-locale pour nos clients, d’approfondir notre offre de produits pour les entreprises locales et d’accélérer notre transition de la presse papier au multimédia», a-t-il ajouté.
Selon les termes de l’accord, le groupe New Media apportera 12,06 dollar (actions et espèces) par action Gannett et les actionnaires de New Media détiendront une courte majorité des parts de la nouvelle entité, environ 50,5%.
Le secteur de la presse papier traditionnelle est en pleine crise, consommateurs, investisseurs et annonceurs la délaissant pour se tourner de plus en plus vers des contenus numériques en ligne.
John Jeffry Louis, Président de Gannett, a estimé, pour sa part, que cette union des deux poids lourds pourrait doper «la santé financière» de la future entité «pour maintenir sa croissance dans un avenir numérique».
Dans un communiqué commun, les deux sociétés ont indiqué que l’accord pourrait permettre des économies de 275 à 300 millions de dollars chaque année.
Dan Kennedy, qui enseigne le journalisme à l’Université Northeastern, était moins optimiste quant aux bénéfices de cette fusion sur la qualité de l’information locale.
«Le plus important dans ces stratégies, c’est le montant de l’endettement qui est contracté pour financer l’accord et qui doit être remboursé», a-t-il expliqué.
«Donc je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle pour les populations qui sont desservies» par les journaux locaux concernés par cette fusion, a souligné M. Kennedy.
(Avec AFP)
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