33% des Français s’opposent au modèle consommatoire, selon l’observatoire annuel «Publicité & Société» (Australie – TNS Sofres)
Australie publie la huitième édition de Publicité & Société, son étude annuelle sur les relations entre les Français et la communication et plus largement l’univers marketing, réalisée avec TNS Sofres. Cette année, un focus a été réalisé, comme en 2008, sur les Français et la communication des hommes (et femmes) politiques.
L'agence observe 4 «décrochages». Le premier concerne un niveau de pessimisme jamais atteint depuis que l'étude existe. Le deuxième porte sur le pouvoir d'achat qui génère une importante frustration : 56% des interviewés déclarent ne pas gagner assez pour pouvoir vivre comme ils le souhaitent. Il leur manque à peu près 400€/mois. Quatre Français sur dix déclarent vivre difficilement et 27% disent qu’ils se privent souvent ou en permanence pour des raisons financières. Le troisième touche la politique : l’image que les Français ont des hommes politiques s’est dégradée depuis 2008, notamment sur les critères de crédibilité et de considération.
Enfin, le quatrième décrochage concerne le fossé qui se creuse entre une part importante des Français et le marketing. 33% des Français s'opposent au modèle consommatoire, c'est-à-dire aux marques, aux programmes de télévision, aux courses, à la publicité, à l’envie d’acheter… L'image des marques a tendance à s’effriter et les relations qu’elles créent avec les consommateurs sont très critiquées. Ceux-ci ont l’impression qu’elles ne font pas assez attention à eux, qu’elles ne les considèrent pas assez. La publicité continue de voir son appréciation se dégrader «même si l’attention qu’on lui porte reste constante». Ceux qui notent mal la publicité ne sont pas ceux qui vivent difficilement, mais plutôt ceux qui n’ont pas envie de dépenser.
Pour Australie, «la façon dont les marques traitent leurs clients à travers la communication et le marketing est à mettre en cause et comme les hommes politiques, les marques doivent retrouver rapidement le coeur de leurs consommateurs… Face à des personnes qui, pour beaucoup d’entre elles, ont le sentiment de ne pas être aux manettes, politiques et marques semblent n’avoir pas changé de mode relationnel. A une époque où théoriquement chacun a les moyens de s’exprimer, c’est le contraire qui est souvent ressenti».
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