Le Credoc publie un cahier de recherche sur la jeunesse dans toutes ses dimensions
Le CREDOC publie un cahier de recherche intitulé «Les jeunes d’aujourd’hui : quelle société pour demain ?» (gratuit – 210 pages) . L’institut définit la jeunesse comme la période qui s’insère entre l’adolescence et l’âge adulte, phase intermédiaire pendant laquelle se joue la socialisation de l’individu, et considère que la tranche d’âge 18-29 ans se révèle une approximation satisfaisante des contours de la jeunesse.
Assez défiante vis-à-vis des institutions politiques, c’est une génération libérale en matière de mœurs, mais attentive à la nécessité de la régulation sociale en termes d’injustice générée par les inégalités économiques dont les jeunes sont les premières victimes.
Alors que leur niveau moyen de diplôme a nettement progressé (70% de bacheliers contre seulement 20% dans la génération «Mai 68»), ils ont des revenus en moyenne plus faibles que ceux de leurs parents au même âge et des dépenses de logement plus élevées. Cela les a conduits à développer des comportements stratèges : plus de soldes, promotions, comparaisons de prix, recherche de prix bas, accès aux offres low cost.
Les jeunes d’aujourd’hui consomment plus au même âge que les générations précédentes, ils arbitrent en faveur des loisirs, de la restauration, de l’hôtellerie et de la communication. Leurs dépenses en alimentation sont faibles et sont utilisées comme variables d’ajustement.
Les jeunes peuvent s’exprimer et affirmer leur identité, au travers d’un choix de marques, d’enseignes affichant des engagements. Ils préférent souvent l’usage à la possession et développent de nouvelles formes de consommation à l’aide d’Internet : l’autopartage, le co-voiturage, les secondes vies des objets, la location, les achats groupés…
En matière de nouvelles technologies les jeunes prennent le pas sur leurs aînés et deviennent les «sachants». Les disparités se conjuguent par des différences d’équipement, mais aussi par des écarts en termes d’usages (exploitation des potentialités d’Internet). Malgré le temps passé sur Internet, les jeunes s’investissent autant dans la vie sociale et civique que les autres : ils sont autant intégrés dans un réseau relationnel amical. Ni la pratique sportive, ni les sorties au cinéma ne semblent souffrir de l’arrivée des TIC dans leur vie.
Dans leur espace virtuel, les frontières géographiques sont abolies, la distinction entre privé et public s’évanouit, sur fond d’identités choisies en fonction des situations.
À lire aussi
À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous