L’espérance de vie «sans limitation d’activité» analysée au niveau européen (source Ined/Eurostat)
L’espérance de vie à la naissance continue d’augmenter dans les pays européens principalement sous l’effet de la baisse de la mortalité aux âges élevés. Mais les années gagnées sont-elles en bonne santé, ou en état de dépendance et avec des handicaps ? Depuis 2005, Eurostat calcule annuellement, pour chacun des États membres de l'Union européenne, l'espérance de vie sans limitation d'activité ou nombre d'«années de vie en bonne santé».
Après l'âge de 65 ans, l’espérance de vie d’un Européen est de +17,4 ans chez les hommes et de +20,9 ans chez les femmes. Elle est plus élevée en France : +18,7 ans chez les hommes et +23,2 ans chez les femmes. Outre l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie, la France est le pays européen où l’écart d’espérance de vie (à 65 ans) entre femmes et hommes est le plus grand (+4,5 ans). La Grèce (+1,9 an) et le Royaume-Uni (+2,6 ans) sont les pays où il est le plus faible.
Toujours à l’âge de 65 ans, l’espérance de vie «sans limitation d’activité» est de +8,9 ans chez les Français et de +9,8 ans chez les Françaises. Quant à l’espérance de vie «sans maladie chronique», elle est de +6,3 ans chez les hommes et de +7,8 ans chez les femmes en France. Enfin, l’espérance de vie «en bonne santé perçue» est de +6,9 ans chez les hommes et de +7,6 ans chez les femmes.
Au niveau européen, Eurostat observe que «l'espérance de vie à 65 ans s'est allongée d'un an entre 2005 et 2010, le temps vécu en mauvaise santé perçue a diminué (de 0,5 à 1,1 an selon le sexe), et ce en dépit de l'augmentation des années de vie s'accompagnant de maladies chroniques (de 1,6 à 1,3 an selon le sexe), le temps vécu sans limitation d'activité restant inchangé. Ce paradoxe peut s'expliquer en partie par un repérage plus systématique et par une meilleure prise en charge des problèmes de santé, dont la fréquence a pu augmenter sans pour autant que les déclarations de limitations d'activité ou la perception négative de sa santé aient augmenté».
À lire aussi
À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous