Ipsos décrypte les valeurs des 15-30 ans, la «Génération Réseau»
De nouveaux comportements d’engagement collectif sont en train d’émerger auprès des jeunes, mettant au centre le concept de «réseau». C’est ce qui ressort d’une analyse d’Ipsos réalisée pour l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) à partir de l’Observatoire Jeunes Attitudes, mené fin 2013 en France, en Allemagne, aux Etats-Unis et en Chine.
Ce concept de réseau apparaît comme un «levier-clé pour mobiliser la jeunesse dans les années qui viennent». Outre l’importance des réseaux sociaux au sein de cette génération (91% d’entre eux les fréquentent), l’étude confirme l’importance prise par les pratiques «collaboratives». L’achat et la vente de biens d’occasion concerne une majorité d’entre eux. Les pratiques en plein développement sont le covoiturage, l’achat groupé, le troc, la rémunération de petits services et la colocation. Certaines pratiques sont encore émergentes : la location, le crowdfunding, le recours à des AMAP (association pour le maintien d'une agriculture paysanne) ou l’usage des vélos et automobiles en libre-service.
Une grande majorité des sondés âgés de 15 à 30 ans (84%) connaît l’expression «développement durable» mais seule une minorité a une idée précise de ce qu’elle recoupe dans la réalité (31%). Ils se disent «plutôt bien informés» des pratiques à avoir en matière de respect de l’environnement. L’âge auquel ils ont acquis ces connaissances se situe entre 15 et 18 ans pour la plupart. Les sources privilégiées d’information sur les problèmes environnementaux sont l’école / le lycée (49%), la télévision (45%) et les parents (40%). En termes de pratiques, les jeunes ont conscience qu’ils pourraient en faire beaucoup plus. S’ils font des économies à domicile (lumière, chauffage…), l’achat de produits respectueux de l’environnement, les douches rapides et l’utilisation de produits autres que jetables, sont peu pratiqués. Les plus vertueux sont les Européens tandis que les Chinois sont très à la traîne.
L’étude montre également que les formes d’engagement traditionnel n’ont plus la cote, surtout en France. Seulement 26% des jeunes interrogés disent avoir du «respect» pour les hommes politiques (11% en France) et 12% participent à des discussions politiques sur Internet. 19% des Français déclarent avoir au moins une pratique traditionnelle d’engagement collectif (associations, syndicats, partis politiques) versus 33% des Allemands et 42% des Américains.
Les deux premières formes d’engagement les plus pratiquées par les 15-30 ans, au cours des 12 derniers mois, sont la signature de pétitions (26%) et l’aide aux personnes en difficulté (25%).
L’enquête a été réalisée en ligne en novembre 2013 dans 4 pays (France, Allemagne, Etats-Unis, Chine), auprès de 4 000 individus âgés de 15 à 30 ans nationalement représentatifs.
À lire aussi
À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous