«L’Acsel n’a pas un problème de gouvernance, mais de projet», Cyril Zimmermann, CEO d’Hi-Media
Le CEO d'Hi-Media présente au JDN son programme pour la présidence de l'Association de l'Economie Numérique.
JDN : Pourquoi vous être porté candidat à la présidence de l'Association de l'Economie Numérique ? [Les élections auront lieu le 29 avril, ndlr]
Cyril Zimmermann : Hi-Media est membre de l'Acsel depuis plus de six ans et je suis moi-même membre du conseil d'administration et du bureau depuis un an et demi. Plusieurs managers du groupe sont également actifs au sein de l'association. Quand Pierre Alzon a annoncé qu'il ne se représenterait pas, j'ai décidé de me porter candidat assez naturellement. D'autant que certains administrateurs m'ont demandé de me présenter.
JDN : Quel est votre programme ?
Cyril Zimmermann : L'Acsel est une association qui bénéficie d'une très forte notoriété, grâce à la succession de présidents très médiatiques comme Pierre Kosciusko-Morizet. Elle est aussi à l'origine d'énormément de contenus : c'est un lieu d'apprentissage et d'information très actif. Mais une vraie question d'identité se pose. L'Acsel est vue comme une association spécialiste du commerce électronique, à l'image de la Fevad. Elle parle d'e-commerce, de marketing, de moyens de paiement… Cela a pu avoir son utilité, mais aujourd'hui on doit aborder l'économie numérique au sens large et parler de nombreux autres domaines. L'Acsel n'est ni une association de métier, comme la Fevad, ni une association de networking, comme l'EBG. Il faut assumer de couvrir des domaines plus larges pour être bien identifié en tant que tel, sous peine de disparaitre. Nous devons faire adhérer plus de sociétés du numérique, mais aussi des universitaires, des personnalités du monde politique… L'économie numérique n'englobe pas que les entreprises du numérique : elle recouvre aussi les banques, l'enseignement, le monde associatif, hospitalier…
L'Acsel doit être un forum, un espace de débat et d'échange. Elle doit prendre la parole sur des thèmes divers pour s'ouvrir l'esprit sur des sujets qu'on ne connaissait pas encore, sur des modèles qui marchent à l'étranger… D'abord, en mettant en place des cycles de réunions avec des invités divers, universitaires ou entrepreneurs étrangers par exemple. Au lieu de se contenter de conseils d'administrations uniquement techniques, nous devons mettre en place des espaces de débat qui concernent tous les membres de l'Acsel. Cela permettra notamment au président de se positionner et de prendre la parole auprès des décideurs publics et politiques, pour faire entendre la voix de l'association. Ensuite, nous devons donner plus de moyens aux commissions de travail qui existent déjà à l'Acsel (paiement, B2B, commerce international, droit numérique) et en créer de nouvelles, sur les ressources humaines, dans le domaine des langages informatiques…
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