Le Nouvel Observateur se transforme en L’Obs avec des nouveaux repères, un TéléObs hebdo consacré aux écrans et un supplément mensuel lifestyle
«Le moment est venu de se réinventer», a déclaré Matthieu Croissandeau, directeur du journal depuis mi-avril dernier (voir archive), lors de la présentation officielle de L'Obs. Le 23 octobre prochain sortira en kiosque un news magazine hebdomadaire entièrement revisité. A commencer par un changement historique : le logo et le nom du titre au profit du diminutif «L'Obs». Plus moderne et plus fort, le terme joue la proximité. Les groupes quali réalisés en pré-test ont révélé que «L’Obs» était naturellement l’appellation donnée par les lecteurs eux-mêmes pour parler du magazine avec leurs proches.
Matthieu Croissandeau l’a répété : «nous voulons donner à voir et à lire aux gens qui aiment lire». Le magazine sera donc renforcé sur les enquêtes au long cours, les reportages, les récits, et les débats d’idées. «Aujourd’hui, on revient aux enquêtes anglées, fouillées, bien écrites.(…) On observe la même demande sur le site Internet où les contenus les plus partagés sont les grands formats», indique le directeur de la rédaction.
Le rubricage habituel est abandonné, laissant place à cinq rythmes de lecture différents :
1- Décryptage de l’actu
2- Cœur du magazine : révélations, portraits, récits, reportages, grandes interviews…
3- Pages «débats» étoffées (8 pages versus 2), avec des clés de lecture sur les interrogations des modèles économiques ou de société, en France mais aussi à l’étranger
4- Pages cultures décloisonnées avec des enquêtes, reportages, récits, interviews… et la création d’un cahier critique dense
5- Défrichage des petites et grandes tendances, lifestyle…
Côté maquette, chaque article sera mis en scène en fonction du sujet, pour le servir au mieux et ne suivra donc plus une mise en page systématique. La photo reprend une place privilégiée et les scènes seront commentées par les photographes eux-mêmes.
La «Une» a également été retravaillée.
Le supplément Téléobs (actuellement quinzomadaire), dirigé par Stéphane Arteta, redeviendra hebdomadaire et se consacrera à l’actualité de tous les écrans.
A partir du 4 décembre prochain, L’Obs lancera sous la direction d’Arnaud Sagnard, ancien de GQ, un supplément mensuel qui mettra en scène les phénomènes émergents dans les domaines de la mode, du luxe, du high-tech, de la gastronomie, du design, et de l’architecture.
Côté équipes, Aude Lancelin occupe le poste de Directrice adjointe de la rédaction, Pascal Riché, celui de Directeur adjoint, en charge des éditions numériques. A la rédaction en chef on retrouve Sylvain Courage, Renaud Dély, Géraldine Mailles et Paul Quinio.
Plusieurs recrutements sont aussi prévus pour étoffer de nouveaux départements. Au sein de la cellule investigation nouvellement créée : Caroline Michel («L’Obs»), Mathieu Delahousse (grand reporter RTL, ancien rédacteur en chef à Europe1) et Violette Lazard (service enquête Libération, auteur de «Big Magouilles»).
De nouveaux contributeurs extérieurs participent également au projet comme le dessinateur Riad Sattouf (qui créera chaque semaine le feuilleton d’une famille française), Mireille Delmas-Marty, Michael Foessel, André Orléan, Thomas Piketty et Omar Saghi qui collaboreront fréquemment au nouveau cahier «Débats».
Sur le numérique, Pascal Riché expose l’ambition du groupe : «devenir le premier portail magazine en France, en faire quelque chose de "crépitant"». En parallèle, le site Internet de L’Obs développe un espace premium, payant. La refonte des sites internet est prévue au premier semestre 2015.
A noter que Rue89 (26 personnes) déménage place de la Bourse dans les locaux de L’Obs, ce qui marque un signe fort.
Le lancement de la nouvelle formule sera soutenu par une campagne de communication orchestrée par l’agence Jésus.
Diffusion France Payée OJD (DSH) : 485 860 ex (-2,92% vs période précédente).
Regie publicitaire : M Publicité
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