Bilan des aides de l’Etat à la presse 2014 et évolutions pour 2015
Lors de la Conférence des Éditeurs qui s'est tenue mardi dernier, la Ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, a présenté le bilan 2014 des aides de l’État à la presse ainsi que les grandes lignes de la réforme qu'elle souhaite mettre en œuvre dès 2015.
Première grande évolution : les aides directes au pluralisme qui étaient réservées jusque-là aux quotidiens dits d'information politique et générale (IPG), sont étendues aux périodiques «qui contribuent eux aussi à la qualité de notre conversation nationale». Hebdomadaires, mensuels et trimestriels concernés bénéficieront de la mesure dès cette année.
Deuxième pilier de la réforme : les aides indirectes. Fleur Pellerin a ainsi annoncé que les aides postales continueraient d'être attribuées à la presse dite d'information politique et générale, ainsi qu'à la nouvelle catégorie de presse de la «connaissance et du savoir», la presse de «loisirs et de divertissements» ne rentrant plus dans les objectifs définis au titre des aides de l’État à la presse.
La Ministre a par ailleurs fait connaître sa volonté que toutes les familles de presse continuent de bénéficier de la TVA à taux réduit.
Le troisième volet de «la réforme que je veux engager, a conclu Fleur Pellerin, c'est celle du soutien à l'émergence et à l'innovation». La Ministre a ainsi annoncé l'ouverture du Fonds Stratégique à des acteurs plus nombreux, la création d'un fonds de soutien à la création d'entreprises de presse qui puisse également prendre en charge des dépenses de fonctionnement et le lancement d'une réflexion avec tous les acteurs, pour voir «comment le Ministère peut accompagner de façon efficace et pertinente les expérimentations croisées, voire la création d'un incubateur dédié à tous ceux qui inventent les médias de demain».
En 2014, le Top 200 des titres aidés a bénéficié de près de 227 millions d’euros, dont 27% d’aides directes et 73% d’aides à la diffusion.
Comme en 2013, c’est Le Figaro qui a touché le plus d’aides, avec 15 millions d’euros d’aides totales, en baisse d’environ 1M€. Aujourd’hui en France, avec 14M€ d’aides totales (+3M€ vs 2013), remonte d’une place à la deuxième position, devant Le Monde avec 13M€ (-3M€). Ces aides sont à près de 80% des aides à la diffusion.
L’Express, avec 5M€ d’aides totales, entre dans le Top 10.
Ouest France reçoit de nouveau le plus d’aides directes avec 6,2M€, devant Libération (5,4M€).
Rapporté au nombre d’exemplaires diffusés, ce sont Agefi Hebdo et L’Humanité qui reçoivent proportionnellement l’aide la plus importante, avec respectivement 0,64€ et 0,59€ d’aide par exemplaire.
À lire aussi
GroupM prédit une croissance des investissements publicitaires de +5,8% pour 2023 dans le monde, +3,6% en France
Selon la nouvelle édition du rapport This Year Next Year de GroupM (WPP), les investissements publicitaires mondiaux enregistrent une croissance de 5,8% pour 2023, conforme aux prévisions de juin 2023, pour un total de 889 milliards de dollars (hors publicité politique américaine).
Marché publicitaire français : Magna prévoit des investissements publicitaires à +5,7% en 2023 et à +6,3% en 2024
Après une croissance de +2% au premier semestre 2023 par rapport à la même période l’année précédente, les recettes publicitaires tous médias confondus devraient avoir augmenté de +9% au second semestre en France, selon les prévisions de Magna (IPG Mediabrands).
À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous