Sandrine Préfaut met les questions à l’honneur dans son livre « Quelle est la question ? »
« Prendre le temps de poser des questions, c’est une question de survie pour les organisations », affirme Sandrine Préfaut, Présidente de l’agence média Vizeum France (Dentsu Aegis Network), auteure du nouveau livre « Quelle est la question ? » publié aux éditions Télémaque (314 pages). « Quelle est la question ?» est construit avec de nombreux exemples français et internationaux servant d’idées et d’illustrations sur la pertinence de la question. Une vingtaine de personnalités interviewées par Sandrine Préfaut illustrent et témoignent pour chacune des 9 questions abordées.
Parmi les interviewés figurent : Xavier Niel (Free), Jessica Delpirou (Meetic), Nick Leeder (Google), Marie-Laure Sauty de Chalon (AuFeminin), Francis Morel (Les Echos), Pierre Calmard (iProspect), Jacques Rocher (Yves Rocher), Sophie Bodin (Innocent), ou encore Igor et Grichka Bogdanov…
Parmi les interviewés figurent : Xavier Niel (Free), Jessica Delpirou (Meetic), Nick Leeder (Google), Marie-Laure Sauty de Chalon (AuFeminin), Francis Morel (Les Echos), Pierre Calmard (iProspect), Jacques Rocher (Yves Rocher), Sophie Bodin (Innocent), ou encore Igor et Grichka Bogdanov…
Les 9 questions posées :
1 – Et si on faisait le contraire ?
2 – La curiosité est-elle un vilain défaut ?
3 – Le consommateur a-t-il des questions… ou des réponses ?
4 – Faut-il opposer innovation et business ?
5 – Demain, qui seront nos concurrents ?
6 – Faut-il penser comme une start-up ?
7 – Doit-on absolument être connecté ?
8 – le processus tue-t-il les idées ?
9 – Si on était des enfants ?
Extrait en avant-première de la Question 1 : Et si on faisait le contraire ?
Tais-toi et fais ce qu’on te dit ! Ça ne vous rappelle rien ? Toute notre scolarité, nous avons entendu ce commandement. Tout est construit dans notre pays et dans toute notre vie autour de la certitude, depuis l’école. Émettre une pensée ou accomplir un acte contradictoire y est considéré comme un acte de rébellion. Alors, faire le contraire, dans notre beau pays, voire se poser la question de faire le contraire, est loin d’être acquis, c’est même un vrai comportement à construire ! Mais pourquoi devrait-on faire comme tout le monde ? Cruelle ironie : c’est précisément la question que… tout le monde se pose. Faire le contraire, c’est choisir, c’est décider, c’est montrer qu’il n’y a pas une solution ou un modèle unique, ni une réponse juste et vraie à une question. Il y a plusieurs solutions, plusieurs modèles et plusieurs réponses. Qu’est-ce qui fait la différence ? C’est la croyance et la conviction qu’il faut toujours challenger les conventions. Pour sortir du cadre de pensée, il faut d’abord prendre conscience que « nous sommes prisonniers d’un cadre », affirme avec raison le paléoanthropologue français Pascal Picq. … Faire le contraire, c’est montrer qu’on a encore la capacité de se demander pourquoi on écarte automatiquement une solution, presque par réflexe. C’est une méthode de questionnement qui permet d’échapper à la conformité, pour se faire remarquer du consommateur, se distinguer de la concurrence. Cela implique de remettre en question les solutions toutes faites. En imposant de nouvelles règles et en détournant à son profit les règles existantes. Notamment grâce au digital qui a ouvert les frontières, changé les usages et donc les comportements et les façons de penser. D’une certaine façon, c’est adopter un ton « rebelle ». C’est prendre de la distance en se posant les bonnes questions. Pour surprendre, pour créer de nouveaux usages et de nouvelles formes d’adhésion, dans une dynamique de disruption et de long terme. Pour sortir d’un état de veille et mettre en œuvre une vraie vision stratégique. Pour passer du statut de suiveur à celui de challenger…
Je bouscule les conventions
Transformer plutôt que jeter
À l’heure où on lit sur les packagings toutes sortes d’instructions pour un recyclage efficace et où les opérateurs de pack se plient en quatre pour accompagner le consommateur dans les gestes green, l’initiative de l’enseigne de mobilier DIY Living à Singapour a de quoi inspirer. Plutôt que de proposer à ses consommateurs de se débarrasser de l’emballage de leurs meubles, elle les aide à les conserver ! « Pour un meuble acheté, le deuxième est offert » : telle pourrait être l’accroche de l’enseigne qui a choisi de combiner recyclage et design, en emballant certains de ses produits dans des cartons entièrement convertibles… en meubles ! Ainsi, l’emballage de l’armoire se transforme en table basse ou en tabouret ; celui du banc devient un superbe abat-jour. Ce concept, qui privilégie la durée à l’éphémère, a permis à la marque de booster ses ventes locales et sa notoriété, tout en réduisant sa production de déchets.
Pour en savoir plus : https ://vimeo.com/48585506
Je fais évoluer les usages
Faire disparaître les bureaux à 18 heures précises
Alors que la plupart des patrons râlent contre les 35 heures, il existe des univers de travail où le salarié est presque encouragé à travailler moins ! Pendant la journée, les bureaux de ce studio basé à Amsterdam ressemblent à des bureaux classiques. Mais, à 18 heures précises, quelqu’un tourne une clé et tous les bureaux disparaissent dans les airs, avalés par les murs, avec les ordinateurs qui en sont solidaires. Le système est à peu près le même que celui qu’utilisent les théâtres : tous les éléments du « décor » sont reliés à des câbles de métal, accrochés au plafond. C’est ensuite un rouage digne des mécaniques les plus subtiles qui se charge de soulever les bureaux et tout ce qu’ils portent. Une belle façon d’éviter le surmenage : il est alors impossible de continuer à travailler !
Pour en savoir plus : www.heldergroen.nl
Par ailleurs, l’agence Vizeum a remporté le Grand Prix au dernier prix Agence Média de l’année France by Offremedia. « Questionner les questions » était alors l’axe stratégique présenté au jury par Sandrine Préfaut (voir archive video).
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