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Fun Radio accusé de biaiser la mesure d’audience radio par 4 groupes radios concurrents

Fun Radio accusé de biaiser la mesure d’audience radio par 4 groupes radios concurrents

Tricherie, mensonge, cynisme, perversion, système organisé, tels ont été les mots de Jean-Paul Baudecroux (groupe NRJ), Alain Weill (Next RadioTV), Denis Olivennes, (Lagardère Active) et Pierre Bellanger (Skyrock), réunis hier en conférence de presse, pour qualifier les actes de Fun Radio qui selon eux « a biaisé et faussé la mesure d’audience radio ». « On s’est fait biaisés », a même ajouté Pierre Bellanger.
A la base de ce séisme en train de secouer le média radio, des constatations sur des chiffres d’audience de Fun Radio qui connaissent des progressions atypiques (1,7pt de part d’audience en un an – voir archive) et une hausse de +98% des auditeurs exclusifs de Fun Radio (source panel Médiamétrie citée par les 4 groupes), « sans changement de grille, d’animateur, ni opération promotionnelle particulière » relève Jean-Paul Baudecroux.
Le CESP note dans une étude « un caractère répétitif (…) voire de manipulation (…) dans « une campagne de Fun Radio qui incite les auditeurs à ne pas retranscrire la réalité de leur écoute ».
En effet, la diffusion d’une série de speaks antennes demandant aux auditeurs de répondre aux enquêtes Médiamétrie et de citer (ou de faire citer)  Fun Radio même si ce n’était pas la réalité, a été mesurée par les 4 groupes concurrents de Fun Radio. Selon leurs chiffres, elle représente 90 passages et une répétition moyenne de 17 pour 4,8M de personnes touchées.
Sachant que seuls 10% des panélistes de la 126 000 répondent aux enquêtes en un an, le fait d’inciter des auditeurs à répondre et citer une radio fausserait les résultats d’audience selon les 4 patrons concernés.
Pour autant, les 4 groupes sont unanimes pour ne pas dénoncer le système d’enquête de la 126 000 réalisé par téléphone par Médiamétrie, mais attend des réponses de l’institut pour savoir quelle suite sera donnée. Selon nos informations, Médiamétrie procède actuellement à des analyses et un comité radio va être convoqué de façon extraordinaire. A l’heure actuelle, la publication des résultats de la vague avril-juin prévue le 12 juillet pourrait être remise en cause.
Dans un communiqué publié hier matin, Fun Radio a dénoncé « la campagne de calomnie orchestrée par ses principaux concurrents (…) majoritairement en baisse sur les derniers sondages ». Pour sa défense, Fun Radio invoque une émission « à tonalité humoristique et potache, à destination d’un public jeune » qui ne répond « à aucune volonté frauduleuse, l’intention de l’animateur étant d’encourager ses réels auditeurs à manifester leur attachement à leur station » et que « suite aux propos calomnieux visant Fun Radio, de nature à porter atteinte à la réputation de l’entreprise (…), Fun Radio représenté par son directeur général Tristan Jurgensen a décidé d’engager une action en diffamation, devant le tribunal de Paris. »
 

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