BETC Digital mesure les tensions liées à la généralisation de l’intelligence artificielle
Entre les consommateurs classiques «mainstream» et les «prosumers» qui préfigurent les tendances de demain, l’étude «iLife» de BETC Digital veut faire le point sur ce que les gens attendent, craignent et espèrent de leur vie digitale. L’étude, menée auprès de plus de 12 000 adultes dans 32 pays, révèle que 27% des Prosumers dans le monde affirment qu’ils sont devenus «esclaves» de leur smartphone, 49% l’utilisent lorsqu’ils se réveillent au milieu de la nuit et 73% le gardent toujours à portée de main. De même, 66% des sondés s’accordent à dire que la technologie est une nuisance pour les relations humaines.
D’un autre côté, 56% des Millennials dans le monde affirment que l’intelligence artificielle sera bénéfique pour la société. 48% des Prosumers pensent que l’intelligence artificielle sera un fer de lance du progrès contre 22% qui affirment que son développement mènera à un asservissement de l’homme. Toutefois, les disparités d’opinions sont liées aux différences culturelles propres à chaque pays. L’étude identifie 4 points de tensions :
Tension #1 – Le développement de l’intelligence artificielle nous rendra tous paresseux
47% des Prosumers s’accordent à dire que l’intelligence artificielle nous libérera des tâches répétitives et nous donnera davantage de temps pour profiter de la vie. Toutefois, cette dynamique a un prix : 61% des Prosumers pensent que l’intégration de l’intelligence artificielle et des robots dans notre vie nous rendra fainéants et passifs face à notre existence. 56% d’entre eux craignent également que l’être humain perde sa faculté à résoudre des problèmes par lui-même.
Tension #2 – Qui est la réelle menace pour l’humanité ? Les robots ou l’homme lui-même ?
Peu d’individus semblent souscrire à la vision dystopique d’Elon Musk et Stephen Hawking lorsqu’ils évoquent la menace des robots tueurs : seulement 22% des sondés craignent que l’intelligence artificielle prennent le contrôle de l’humanité. Au contraire, le manque de confiance et les suspicions sont tournés vers l’homme qui semble être la principale menace. 44% des Prosumers redoutent que les hommes utilisent les robots pour faire la guerre et détruire la planète, 33% s’inquiètent que l’homme fasse usage des robots pour prendre le contrôle de l’humanité tout entière.
Tension #3 – Un job de perdu, dix de retrouvés ?
La question de l’emploi est clivante : 39% des Prosumers pensent que l’intelligence artificielle détruira des emplois et mettra au chômage des millions de travailleurs, mais 37% des sondés pensent au contraire que l’intelligence artificielle créera des emplois qui n’existent pas encore aujourd’hui. La tension s’exacerbe lorsque l’on observe les résultats spécifiques à chaque pays. En Chine, un pays porté par l’innovation, 59% des Prosumers pensent que l’intelligence artificielle créera de nouveaux jobs (seulement 34% en France), 20% affirment qu’elle en fera au contraire disparaitre (41% en France).
Tension #4 – L’intelligence artificielle est bénéfique en de nombreux points, mais la société ne pourra se passer de l’homme
De nombreux individus pensent qu’il est plausible que les machines exercent des emplois liés au domaine de la finance, des sciences ou de l’éducation. Toutefois lorsqu’il s’agit de professions traditionnelles, la question s’avère plus complexe. Par exemple, les domaines du journalisme, du droit ou de la santé sont plus difficiles à automatiser. La Chine est encore une fois de plus ouverte à l’innovation : 63% des Prosumers chinois ne voient pas d’inconvénients à ce que les robots soient des conseillers financiers, 47% des docteurs ou 32% des avocats. A l’inverse, au Royaume-Uni seul 18% des Prosumers seraient d’accord d’avoir un robot pour conseiller financier, 10% comme docteur et enfin 8% comme avocat.
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