Netflix accompagne l’ouverture de son bureau français par une accélération de la production de contenus hexagonaux
Netflix va gonfler sa production de séries et de films en France, où la plateforme américaine développera en 2020 une vingtaine de projets, a-t-elle annoncé vendredi à l’occasion de l’inauguration de ses nouveaux locaux à Paris. Parmi les nouveaux projets dévoilés en présence du patron du groupe Reed Hastings et un parterre d’invités, plusieurs font appel à des talents reconnus du cinéma et du paysage audiovisuel français.
Ils incluent «Bigbug», un film de Jean-Pierre Jeunet. Cette comédie futuriste comptera dans son casting Elsa Zylberstein, Isabelle Nanty et Manu Payet.
La scénariste Fanny Herrero (à qui l’ont doit la série de France 2 «Dix pour cent») prépare quant à elle une série en 6 épisodes sur de jeunes comédiens qui veulent percer sur la scène parisienne du stand up.
La série fantastique «Mortel» connaîtra une deuxième saison. Et Julien Leclercq («Braqueurs», «La terre et le sang») réalisera un film d’action, «Sentinelle», avec Olga Kurylenko.
Ces nouveautés s’ajoutent à des productions françaises déjà annoncées et dont la diffusion prévue en 2020, comme la série «Arsène Lupin» avec Omar Sy, la série musicale de Damien Chazelle «The Eddy», les séries «La révolution» et «Vampires», ou encore des documentaires sur le footballeur Nicolas Anelka et la star du rap Maître Gims.
En outre, la plateforme va renforcer ses partenariats dans la formation aux métiers de l’audiovisuel et du cinéma, avec des établissements comme l’école des Gobelins et la Fémis, ou l’association 1000 visages.
Avec l’ouverture des nouveaux locaux parisiens, installés entre l’Opéra et l’église de la Madeleine, et qui symbolisent le retour du groupe dans la capitale après une éclipse de quatre ans, ces programmes marquent une nette accélération des investissements de la plateforme dans l’Hexagone, qui devraient dépasser les 100 millions d’euros cette année, selon Reed Hastings.
Une dynamique nourrie et encouragée par la forte croissance du portefeuille d’abonnés de Netflix en France.
Le patron de Netflix a révélé dans un entretien publié par l’hebdomadaire L’Express que Netflix comptait désormais 6,7 millions d’abonnés en France (et bien plus d’utilisateurs, les comptes étant très souvent partagés à plusieurs), sur un total de 158 millions dans le monde. Ce qui l’incite à renforcer sa production de contenus français, pour satisfaire aux exigences du public local.*
«On a plus de 6 millions de membres en France. On a envie d’être en France et on fait partie de l’écosystème et de la communauté audiovisuelle française. Notre place est au coeur de Paris », a souligné dans un entretien à l’AFP Damien Couvreur, qui dirige les séries originales françaises de Netflix.
Encore modeste par rapport aux investissements des chaînes françaises, le budget tricolore de la plateforme devrait continuer à s’étoffer. D’autant que le gouvernement veut obliger les plateformes spécialisées dans les films et séries, comme Netflix et Amazon, à investir au moins 25% de leur chiffre d’affaires réalisé en France dans la production d’oeuvres françaises ou européennes.
Sans commenter cette annonce, Damien Couvreur a souligné la forte croissance des investissements du groupe en France : « On est passé, si on prend les séries par exemple, de deux séries originales en 2018 à six en 2019 ». «On a décidé d’investir. On a décidé de s’installer et on a décidé de construire ». Mais «ces liens avec l’écosystème français se développent par pure conviction et pas par obligation », a-t-il poursuivi, assurant: «On est au début de l’aventure».
Encore modeste par rapport aux investissements des chaînes françaises, le budget tricolore de la plateforme devrait continuer à s’étoffer. D’autant que le gouvernement veut obliger les plateformes spécialisées dans les films et séries, comme Netflix et Amazon, à investir au moins 25% de leur chiffre d’affaires réalisé en France dans la production d’oeuvres françaises ou européennes.
Sans commenter cette annonce, Damien Couvreur a souligné la forte croissance des investissements du groupe en France : « On est passé, si on prend les séries par exemple, de deux séries originales en 2018 à six en 2019 ». «On a décidé d’investir. On a décidé de s’installer et on a décidé de construire ». Mais «ces liens avec l’écosystème français se développent par pure conviction et pas par obligation », a-t-il poursuivi, assurant: «On est au début de l’aventure».
(Avec AFP)
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