En France, la fécondité est la plus élevée pour les femmes aux niveaux de vie les plus faibles mais aussi pour celles aux niveaux de vie les plus élevés, selon un nouveau rapport de l’Insee Première.
Pour la période 2012-2017, les femmes faisant partie des 10% les plus modestes ont en moyenne un niveau de vie de 633 euros par mois et les 10% les plus aisées ont en moyenne 4 302 euros par mois. Dans les conditions de fécondité des années 2012 à 2017 par rang de naissance et âge, les 10% de femmes les plus modestes donneraient naissance en moyenne à 2,0 enfants par femme au cours de leur vie et les 10% les plus aisées en auraient 1,9. À l’inverse, la fécondité est la plus basse pour les femmes ayant un niveau de vie autour de 1 400 euros par mois avec 1,5 enfant par femme.
Il ressort aussi de l’étude que plus le niveau de vie est élevé, plus les femmes ont leurs enfants tard. Ainsi, les 10% de femmes les plus aisées ont leur premier enfant en moyenne à 30,9 ans, soit 3,4 ans plus tard que les 10% les plus modestes. Les femmes plus aisées sont souvent plus diplômées et ont fait des études plus longues.
L’Insee souligne aussi que la fécondité des femmes nées à l’étranger est plus élevée que celle des femmes nées en France. Ces écarts sont accentués en bas de l’échelle des niveaux de vie : 1,5 enfant pour les femmes nées en France contre 2,6 pour celles nées à l’étranger parmi les 20% les plus modestes.
