Des ONG dénoncent un blocage de Canal+ sur l’utilisation du nom «Planète»
Une douzaine d’ONG environnementales ont dénoncé vendredi dans une tribune la volonté de Canal+ de les empêcher d’utiliser dans leurs noms le mot «Planète», nom de chaînes du groupe, en appelant aux pouvoirs publics.
Douze ONG ayant les mots Planète ou Planet dans leur nom, ainsi que le photographe Yann Arthus-Bertrand, fondateur de la fondation GoodPlanet, signent ce texte intitulé «Non la Planète n’appartient pas au groupe Canal+», publié sur le site de l’hebdomadaire Marianne.
Elles ont toutes reçu des avis d’opposition pour «risque de confusion» de la part du groupe Canal+, propriétaire des chaînes Planète+, après avoir déposé leur nom auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI).
Yann Arthus-Bertrand, dont la fondation n’a pas eu à faire face à une telle démarche, leur a apporté son soutien en se joignant à leur tribune.
«Peut-on imaginer que, par un tour de passe-passe administratif, quiconque puisse prétendre à un monopole commercial sur la désignation de notre monde», interrogent les ONG, estimant se trouver dans «une situation kafkaïenne, ne pouvant plus nommer ce qu’elles sont chargées de préserver».
Soulignant avoir «le sentiment qu’une limite a été franchie et qu’il y a bien plus à défendre que son intérêt particulier», elles «en appellent à la responsabilité du ministère de l’Economie, l’INPI étant un établissement public placé sous sa tutelle, pour mettre un terme à l’appropriation des mots communs et garantir des arbitrages équitables et transparents pour tous». Sollicité par l’AFP, Canal+ n’avait pas donné suite vendredi.
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