Développement durable, déplacements, inégalités, confinement… Comment l’approche par territoires permet de mieux comprendre la France selon l’Insee
Dans son ouvrage de 204 pages, «La France et ses territoires», l’Insee offre un panorama des questions économiques, sociales et environnementales au niveau territorial. En utilisant les zonages d’études actualisés en 2020, l’ouvrage fait le point sur les disparités géographiques en France, sur les forces et faiblesses des divers territoires ainsi que sur les conditions de vie de la population.
Il présente 5 dossiers consacrés aux disparités et enjeux relatifs aux objectifs de développement durable dans les départements français ; à l’usage différencié de la voiture selon les territoires ; aux disparités de revenus des ménages ; à la définition de l’espace rural et aux effets économiques de la crise de la Covid-19 au cours du premier semestre 2020.
Il présente 5 dossiers consacrés aux disparités et enjeux relatifs aux objectifs de développement durable dans les départements français ; à l’usage différencié de la voiture selon les territoires ; aux disparités de revenus des ménages ; à la définition de l’espace rural et aux effets économiques de la crise de la Covid-19 au cours du premier semestre 2020.
Par exemple, les disparités de niveau de vie infra-départementales sont fortes dans le nord de la France, en Seine-Saint-Denis et sur le littoral méditerranéen en raison des faibles niveaux de vie des plus modestes. Dans les autres départements franciliens, les départements transfrontaliers, en Haute-Garonne et dans la Marne, c’est davantage le niveau de vie élevé des 10% des habitants les plus aisés qui tire les disparités vers le haut. Certains départements cumulent ces deux facteurs : outre Paris, c’est le cas du Val-d’Oise, des Bouches-du-Rhône ou encore des Alpes-Maritimes. À l’inverse, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, les inégalités de niveau de vie sont les plus faibles, y compris dans les départements qui abritent une métropole comme Nantes, Rennes ou Brest.
Dans le domaine des déplacements, les distances parcourues en voiture par habitant sont une fois et demie plus élevées en couronne. En 2017, les distances parcourues en voiture, rapportées à la population pour faciliter les comparaisons, y sont une fois et demie plus importantes qu’en pôle, 7 690 km contre 4 700 km par an et par habitant.
Lors du confinement du printemps 2020, l’activité économique diminue fortement comme en témoigne la baisse du volume d’heures rémunérées des salariés du secteur privé (–33% en avril 2020 par rapport à avril 2019). La baisse des heures rémunérées est très forte dans trois secteurs d’activité : l’hébergement et la restauration (– 80%), les services aux ménages (– 55%) et la construction (– 55%). La baisse est plus modérée (de l’ordre de –20%) dans les industries agroalimentaires avec la continuité des activités du commerce alimentaire, ou encore dans des secteurs pouvant recourir au télétravail comme l’information et la communication. La baisse du volume d’heures rémunérées est comprise entre 30 et 40% pour les trois quarts des départements. Elle est davantage marquée dans les départements de l’est et du sud de la France métropolitaine, dans ceux de l’est parisien ainsi qu’en Corse, Guadeloupe, Martinique et à La Réunion. À l’inverse, elle est nettement moindre dans les départements de l’ouest et du centre.
L’orientation économique des départements explique en partie ces différences. Ainsi, les départements touristiques, qui accueillent habituellement de nombreux vacanciers au printemps, sont très concernés par la forte réduction des heures rémunérées dans l’hébergement et la restauration. À l’Est, le Doubs ou le Haut‑Rhin sont davantage exposés à la réduction de l’activité dans la fabrication de matériel de transport. La baisse des heures rémunérées est marquée aussi en Seine‑et‑Marne, où se situent Disneyland Paris ainsi qu’une partie de l’aéroport de Roissy‑Charles‑de‑Gaulle. À l’inverse, les départements de l’ouest parisien sont plus préservés grâce à leur profil plus orienté vers des activités susceptibles d’être télétravaillées, comme l’information et la communication, la finance et l’assurance. De même, les départements bretons bénéficient de la moindre réduction d’activité dans les industries agroalimentaires.
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