Contrefaçon : le clip d’Eric Zemmour retiré de YouTube en France
Le clip d’annonce de candidature à la présidentielle d’Eric Zemmour a été bloqué par YouTube en France après la condamnation en justice de l’homme politique pour avoir utilisé des images de films sans autorisation, a indiqué la plateforme de vidéos hier.
Ce clip n’est plus disponible pour les utilisateurs français, mais reste visible ailleurs dans le monde.
Selon YouTube France, ce blocage a été décidé après une «demande de retrait de la part d’un ayant droit (propriétaire de certaines images présentes dans le clip, ndlr), qui était argumentée sur la base de la récente décision du tribunal judiciaire de Paris condamnant la vidéo pour contrefaçon».
Dans un jugement rendu vendredi dernier, le tribunal judiciaire de Paris a condamné Eric Zemmour, son parti Reconquête! et l’un de ses proches, François Miramont, pour «contrefaçon de droits d’auteur» et «atteinte aux droits moraux et patrimoniaux» pour avoir utilisé sans autorisation des images de films dans ce clip.
La décision de justice n’imposait pas le retrait du clip, mais ordonnait qu’il ne soit plus diffusé avec les extraits en question. Cette décision devait être appliquée sous 7 jours, sous peine d’une astreinte de 1 500 euros par jour de retard.
«Lorsqu’un titulaire de droits d’auteur nous notifie une décision de justice concernant une vidéo qui enfreint ses droits d’auteur, nous suspendons rapidement le contenu conformément à la loi», a commenté YouTube France.
En outre, le tribunal avait ordonné que soit versé un total de 70 000 euros aux parties civiles. L’entourage de M. Zemmour a indiqué que celui-ci ferait appel de cette condamnation.
Ce clip d’une dizaine de minutes, diffusé en direct sur différents canaux le 30 novembre, avait été vu plus de trois millions de fois sur YouTube avant son blocage.
Parmi les plaignants se trouvaient les sociétés Gaumont et EuropaCorp, les réalisateurs Luc Besson et François Ozon, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) ou les ayants droit du réalisateur Henri Verneuil et de l’écrivain et scénariste Jacques Prévert.
Ils contestaient l’utilisation non autorisée d’extraits des films «Jeanne d’Arc» de Luc Besson (1999), «Un singe en hiver» de Henri Verneuil (1962), «Dans la maison» de François Ozon (2012), «Le quai des brumes» de Marcel Carné (1938) et du documentaire «Louis Pasteur, portrait d’un visionnaire» (2011). Ce clip utilisait d’autres images de films ou d’actualité dont les propriétaires n’étaient pas allés en justice.
(Avec AFP)
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