Avec Diverto, la presse régionale renouvelle son guide TV
La presse régionale reprend le destin de son magazine télé en main. Dès janvier, TV Magazine, édité par Le Figaro tiré chaque semaine à 3,8 millions d’exemplaires et lu par 9,4 millions de lecteurs en moyenne (ACPM), ne sera plus distribué dans les journaux de la PQR au profit d’un nouveau magazine décliné en print et digital. Selon nos informations, Le Figaro lancera un nouveau magazine TV à la fin de l’année.
« C’est le plus grand lancement de presse de l’année » souligne le patron de Diverto (à écouter dans un épisode bonus du podcast 100%Media week – ci-dessous).
Six groupes de la presse régionale ont créé un GIE (Ebra, Ouest-France, Centre France, Rossel, Sud Ouest et La Dépêche du Midi) pour porter ce nouveau projet éditorial d’envergure préparé dans le plus grand secret depuis plusieurs mois. D’autres titres non-actionnaires pourront également rejoindre le projet, comme Le Parisien, et distribuer Diverto en tant que client. « 98 % des titres de la presse régionale seront de la partie dès le lancement », prévoient les porteurs du projet.
Le plus grand lancement de l’année
Dès le 6 janvier 2023, les lecteurs des quotidiens découvriront le magazine Diverto en supplément de fin de semaine. « C’est le plus grand lancement de presse de l’année. C’est peut-être le dernier grand lancement de cette envergure » souligne Antoine Daccord, directeur délégué de Diverto, dans une interview à 100%Media (à écouter en version audio).
Côtés contenus, une équipe éditoriale et commerciale d’une trentaine de personnes a été constituée pour accoucher de cet hebdo de 84 pages. Au-delà des grilles des programmes TV classique, Diverto s’adapte aux usages. « Nous nous concentrons autant sur les usages de plateformes que les usages télé. 50% des lecteurs de PQR ont un abonnement aux plateformes : les replays des chaînes historiques aux nouvelles plateformes venues souvent des États-Unis ou les futures plateformes qui vont être accessibles à tarif réduit, voire gratuites avec de la publicité, ou même les plateformes, les fast TV qui relinéarises du non-linéaire » détaille Antoine Daccord.
Des recommandations dédiées à la pop-culture
Nous souhaitons aider les lecteurs à se repérer dans cette jungle de contenus pour rester plus proche de ce que vous avez envie de regarder selon différents usages, regarder tout seul, en famille, en couple, avec des enfants, voire des petits enfants ». Au fil des pages, inspirées des magazines américains TV Guide ou Entertainment Weelky, des interviews (Audrey Fleurot dans celui que nous avons feuilleté) et des recommandations de programmes TV et plateformes, mais aussi de musiques ou de podcasts. La Liste Diverto, le magazine propose une sélection de 5 actus hebdo dédié à la pop-culture (cinéma, expos, livres, concerts, jeux vidéos, musique…).
L’autre volet développé par Diverto sera sur le digital. Outre une forte présence sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Twitter…), la nouvelle marque média se déclinera comme la verticale dédiée divertissement sur les sites web et applications des titres régionaux.
Développer de nouveaux secteurs d’annonceurs
366, la régie publicitaire de la PQR, assure la commercialisation du print et des supports digitaux de Diverto. « Une équipe de 7 personnes dirigée par Sandrine Geffroy a été constituée » souligne Stéphane Delaporte, Directeur général de 366. « Diverto est une stratégie globale des éditeurs, de la même façon qu’a été construit 366. C’est une première étape qui vise à massifier des marques qui appartiennent à la PQR ».
La commercialisation a été repensée pour développer de nouveaux secteurs. « Ce produit remplace TV Mag sur la partie print, mais en réalité, nous construisons quelque chose de complètement nouveau. Notre ambition est de développer des secteurs d’annonceurs – notamment liés à la pop culture – qui étaient peu ou pas présents dans la version précédente du produit, tout en conservant et préservant les annonceurs actuels. » Diverto version print annonce un tirage 3,2 millions d’exemplaires garantis dès le 1er numéro et vise 2 millions de visiteurs uniques la première année sur le digital avec une croissance de 50% par an sur les 3 premières années.
François Quairel
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