France Bleu : une motion de défiance votée contre la direction de l’information
Une motion de défiance contre la direction de l’information du réseau des radios locales publiques France Bleu a été adoptée à 85%, avec 46% de participation, ont annoncé hier les syndicats de journalistes SNJ et SNJ-CGT, qui l’organisaient.
Soumise au vote des journalistes par voie électronique depuis lundi 19 septembre, cette motion de défiance a été adoptée par 159 voix contre 28. Au total, 196 journalistes des 44 rédactions de France Bleu ont participé au scrutin, sur un peu plus de 400.
« La direction ne peut rester sourde à cette expression ou tenter de la minimiser » et « doit comprendre qu’elle n’a plus le soutien des équipes de rédaction », ont commenté le SNJ et le SNJ-CGT dans un communiqué commun.
Selon eux, la participation de 46% est « dans la moyenne des élections professionnelles à Radio France et de celles pour la carte de presse ».
De son côté, le directeur de France Bleu, Jean-Emmanuel Casalta, a souligné dans un courriel interne que « deux tiers » des journalistes du réseau n’ont « pas adhéré » à la motion.
La direction de France Bleu et celle du groupe Radio France apportent leur « pleine et entière confiance au directeur de l’information et à ses équipes », a ajouté M. Casalta.
Selon lui, le directeur de l’information, Erik Kervellec, et ses équipes vont « poursuivre et accentuer l’effort vigoureux, déterminé et attentif qu’ils ont engagé depuis de nombreux mois pour répondre (…) aux tensions qui peuvent se faire jour entre nos attentes éditoriales légitimes et nos contraintes d’organisation et de moyens ».
Pour justifier l’organisation du vote de la motion de défiance, les deux syndicats pointaient « la stratégie éditoriale de France Bleu », qu’ils jugeaient imposée verticalement de Paris sans tenir compte des spécificités locales, et dénonçaient « la brutalité du management de cette direction de l’info ».
Le troisième syndicat de journalistes, FO, ne s’était pas associé à l’organisation de la motion de défiance.
Par ailleurs, la société des rédactrices et rédacteurs en chef de France Bleu avait « dénoncé avec vigueur la motion », déplorant qu’elle soit organisée « au moment où le directeur de l’information est en arrêt maladie ».
(Avec AFP)
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