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Vers un plan de départs volontaires au sein du quotidien Midi Libre

Vers un plan de départs volontaires au sein du quotidien Midi Libre

La direction du quotidien régional Midi Libre, dont le siège est à Montpellier (Hérault), a annoncé jeudi qu’une « diminution des effectifs » était « incontournable » en raison de sa situation économique « très dégradée ». Elle a ainsi annoncé privilégier l’ouverture d’un plan de départs volontaires pour 45 postes.

« La crise de notre filière et les conséquences qu’elle engendre sur notre modèle économique ont été aggravées par deux années de Covid et le déclenchement de la guerre en Ukraine », selon le directeur général de Midi Libre, Jean-Benoît Baylet, dans un courriel adressé aux membres du personnel à l’issue d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire.

Au cours des quatre dernières années, les revenus issus de la diffusion et de la publicité ont régressé fortement, respectivement de huit millions et de deux millions d’euros, précise le patron du quotidien, qui dit s’attendre à « une baisse additionnelle de deux millions d’euros sur la diffusion » en 2023.

La transition numérique est « plus longue qu’attendue » et les revenus du site, de 3,6 millions d’euros cette année, ne font que « freiner l’érosion du chiffre d’affaires, très loin de le compenser en totalité », note aussi Jean-Benoît Baylet.

Dans le même temps, l’augmentation du prix du papier (+135% en un an), de l’énergie (+190%) ou encore du carburant ont alourdi les charges de 2,3 millions d’euros pour le quotidien.

« Pour l’année en cours, notre société terminera avec un résultat économique, avant tout revenu hors exploitation, déficitaire à hauteur de 1,6 million d’euros. » En 2023, le déficit devrait être de 2,8 millions d’euros.

Projet de transformation globale

Pour « rétablir l’équilibre économique », la direction a donc présenté lors du CSE un « projet de transformation globale » prévoyant notamment un « plan ambitieux de développement des revenus digitaux ». « Il intègre également une réduction importante de nos charges. Outre l’optimisation de nos dépenses courantes et de nos frais de fonctionnement, une diminution de nos effectifs est incontournable. »

« La conjonction de ces mesures doit permettre à Midi Libre de renouer avec un résultat positif dès 2024 », conclut Jean-Benoît Baylet.

Après son rachat par le groupe La Dépêche du Midi en 2015, Midi Libre comptait environ 150 journalistes titulaires.

(Avec AFP)

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