« BFMTV est leader des chaînes info depuis 13 ans, mois après mois, c’est incontestable. Notre enjeu est de continuer d’être les premiers ». C’est avec un ton guerrier, mais serein, qu’Hervé Béroud, patron de l’info d’Altice Media et les dirigeants du groupe, ont donné le coup d’envoi de la saison du pôle info de son groupe, réunissant les marques BFM et RMC. Ils ont égrené les performances de leurs médias, sur le linéaire, mais également sur le digital où BFMTV a pris la première place des marques médias, selon le dernier classement de l’ACPM.
Pour cette rentrée, la première chaîne info de France a reconstruit son studio de fond en comble, « l’un des plus avancés technologiquement dans le monde ».
« Ce nouveau plateau est la concrétisation de là où nous en sommes aujourd’hui, il vous permettre de raconter l’info différemment. BFM peut avoir cette audace-là » a justifié Marc-Olivier Fogiel, directeur général de la chaîne qui a participé activement à sa conception.
Ruquier au 20h
Si la grille de BFMTV ne connaît pas de grandes révolutions, la chaîne généraliste d’information, comme la nomme son patron, ne cache pas d’avoir réalisé l’un des coups de la rentrée en recrutant Laurent Ruquier. L’ex-animateur de France 2 présentera « Le 20h de Ruquier» aux côtés de la prometteuse Julie Hammett venue de LCI. « Nous souhaitons d’abord garder les téléspectateurs qui seraient tentés d’aller regarder les JT de TF1 et France 2, a expliqué Marc-Olivier Fogiel. Laurent Ruquier présentera un talk d’actualité, ce ne sera pas militant ni engagé ». L’émission devrait être mise à l’antenne d’ici début octobre, « peut-être avant si nous sommes prêts ».
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Une chaîne BFMTV 2 bientôt sur le digital
Cette saison, BFM veut poursuivre sa progression sur le digital et promet le lancement d’une nouvelle chaîne « BFMTV 2 » uniquement sur le web. Si le nom n’est pas encore définitif, on sait déjà qu’il s’agira d’une vraie chaîne digitale construite avec une grille, avec des rediffusions et de l’actualité en direct qu’on ne voit pas sur BFMTV, notamment quand l’actualité s’entrechoque.
Bientôt d’autres BFM régions
Autre ambition pour le groupe, celui du développement des chaînes locales de BFM. Avec 6 millions de téléspectateurs, certaines d’entres elles sont déjà « 2ᵉ chaîne info sur leurs zones de diffusion, derrière BFMTV et devant LCI ou CNews » a révélé Hervé Béroud. « Cette saison, elles vont tourner à plein régime car elles sont de nouveau diffusées chez Orange et présentes chez tous les opérateurs, et on espère en monter d’autres », a souligné Arthur Dreyfuss, patron d’Altice France, qui regarde notamment la façade ouest de la France. Le groupe Altice risque de se heurter au plafonnement du cumul d’autorisations pour des télévisions locales fixé à 19 millions d’habitants par la loi du seuil anti-concentration qu’applique l’Arcom. Cette limitation pourrait donc empêcher BFM Régions d’obtenir de nouvelles autorisations diffusion en hertzien. « Soit il faut changer la loi, soit nous ouvrirons des chaînes sans fréquences TNT ».
Croissance à deux chiffres
Si le groupe reste muet sur son chiffre d’affaires publicitaires, celui-ci semble être un peu à contre-courant de la tendance du marché TV (en baisse de -7,2% au 1er trimestre, selon le Bump). Arthur Dreyfuss confie même que « la croissance reste soutenue, à deux chiffres sur le digital depuis 3 ans et sur le global cet été ». Altice Media, dont les rumeurs de vente courent -, ne s’interdit pas d’être acteur de la consolidation ou même de candidater à de nouvelles fréquences TNT, alors que 15 autorisations de diffusion, dont celle de BFMTV, arrivent à échéance en 2025…
