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L’INSEE prévoit une augmentation et un rajeunissement de la population active à horizon 2030, mais inégalement répartis dans l’hexagone

L’INSEE prévoit une augmentation et un rajeunissement de la population active à horizon 2030, mais inégalement répartis dans l’hexagone

Dans son numéro d’octobre 2011, INSEE Première, la revue de l’institut national de la statistique, bouleverse les théories sur le caractère inéluctable du vieillissement de la population active en France métropolitaine.
Ce processus sera soutenu jusqu’en 2020, sous l’effet combiné du départ en retraite des générations nombreuses des trente glorieuses et de l’entrée sur le marché du travail des générations creuses, nées entre 1990 et 2000. Néanmoins, l’âge moyen de la population active pourrait se stabiliser par la suite et même diminuer à partir de 2025. Ce serait la conséquence de l’arrivée des générations nombreuses, nées après 2000, et le départ progressif des baby-boomers. Dès 2030, l’âge moyen des actifs (40,5 ans) reviendrait au niveau de 2010 (39,6 ans). Toutes les régions seraient concernées, quelles que soient leurs différences actuelles de structure par âge.
Dans l’intervalle, l’INSEE table sur une augmentation de la population active d’environ 6,5%, à 31,4 millions de personnes. L’essentiel de cette croissance aurait lieu entre 2010 et 2025, sous l’impact de l’allongement de la durée du travail des séniors, catégorie constituant des classes d’âges nombreuses.
Toutefois, les écarts de croissance entre la population active et la population âgée (proportionnellement plus importante) pourraient accentuer des déséquilibres locaux entre les besoins des populations et les ressources de main-d’œuvre disponibles. Les projections anticipent ainsi une augmentation significative de la population dans dix régions situées dans le sud (Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, +15%), l’ouest (+12%) et en Ile-de-France. Dans cette région, la progression ne serait due qu’à l’augmentation des taux d’activités, tandis qu’on prévoit un impact important de la tranche 30-49 ans, la plus présente sur le marché du travail, en Languedoc-Roussillon et en Midi-Pyrénées, en raison d’un migration préalable de jeunes à l’âge des études. A l’inverse, en PACA, on anticipe une stagnation des ressources de main-d’œuvre causée par le tassement des activités migratoires. Autre exemple : la population active augmenterait en Poitou-Charentes grâce aux migrations résidentielles et à l’élévation des taux d’activité mais le vieillissement de la population résidente pèserait négativement sur l’accroissement des ressources de main d’oeuvre.

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L’étude s’appuie sur des scénarios de projections qui prennent en compte certaines hypothèses démographiques (taux de fécondité, espérance de vie), les comportements d’activité, modulés en fonction de variantes diverses portant sur les flux migratoires et le taux d’activité par sexe et tranches d’âge.
Ceci explique la prudence de l’INSEE sur la hiérarchie des dynamiques régionales, qui souligne cependant que les ressources de main-d’œuvre progresseraient moins que la population totale en métropole. Le rajeunissement annoncé de la population active apporterait une solution à ce problème dans le second tiers du XXIe siècle.
(Voir les sources et les hypothèses des scénarios de projection et les évolutions détaillée par région sur le lien).

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