La carte mondiale des «Affluents» sans cesse en mouvement d’après une étude mondiale TNS

L’étude «TNS’s Global Affluent» (conduite par TNS à partir d’interviews de 12000 personnes sur 24 marchés) dessine la carte mondiale des foyers aisés (Les ménages qui disposent d’au moins 100 000 dollars d’«actifs investissables», 40 000 pour le Brésil) et dévoile leurs comportements d’achat et leurs priorités en matière d’investissement.
La distribution de la richesse se déplace géographiquement. La richesse se situe encore à l’ouest (31 millions de foyers aisés aux Etats-Unis), mais des économies émergentes comme la Chine ou l’Inde ont pris le pas sur de nombreux pays européens, en termes de montant disponible pour les investissements. Les Emirats Arabes Unis et l’Inde font partie, avec Singapour et Hong Kong, des cinq pays où les riches disposent de plus d’un million de dollars d’«actifs investissables». Seule la Suède figure dans ce peloton. Il est peu vraisemblable que la France et le Royaume-Uni atteignent ce niveau d’actifs.
La richesse est distribuée de manière inégale. Si elle a une incidence plus forte dans les petits pays riches comme le Luxembourg (29% de foyers) et Singapour (20%), les contrastes sont importants dans les marchés à forte population (27% des foyers américains sont aisés contre 1% en Inde et en Chine).
La carte mondiale des «Affluents» révèle aussi des évolutions sociales. L’âge moyen est de 57 ans en Amérique du Nord et en Europe du Nord, alors que la moyenne descend à 40 ans environ en Australie, à Hong Kong et à Singapour. Les personnes décisionnaires sont majoritairement des hommes dans les foyers riches en Inde (80%) et en Europe Centrale (79%).
Enfin, les choix d’investissements varient selon les préférences locales. Les Chinois (35% des répondants), les Indiens (33%) et les Allemands (23%) investissent dans les métaux précieux, alors que d’autres pays s’en détournent (3% et moins en Scandinavie). Cette diversité caractérise même des pays frontaliers : seulement 5% des Norvégiens investissent dans les obligations contre 31% des Suédois.