En 2023, sur la base de la consommation TV dans 86 pays du monde, les téléspectateurs ont passé en moyenne 2 heures 21 minutes par jour devant la télévision.
Glance et Médiametrie révèlent que les parts de marché des plateformes de SVoD se stabilisent sur les marchés matures comme les États-Unis et le Royaume-Uni, face à la multiplication des acteurs et à la popularité croissante de l’AVoD (advertising video on demand).
Comme il est souligné, dans « Une Année de Télévision dans le Monde, édition 2024 », publié par Glance & Médiametrie, la stratégie des diffuseurs consiste à proposer des événements en direct, sport et divertissement, pour attirer les téléspectateurs. Le quart de finale de la Coupe du monde de rugby qui a attiré 16,5 millions de téléspectateurs en direct sur TF1. Ainsi, les diffuseurs numériques, comme Netflix avec la WWE, ont signé des accords de droits sportifs, afin de garantir des rendez-vous réguliers à leurs abonnés. Selon l’étude, les jeunes adultes restent un segment clé pour tous les acteurs des médias qui cherchent à capter et retenir l’attention du public. Chez les diffuseurs traditionnels, les programmes de divertissement comme les émissions de téléréalité ou l’Eurovision (78% de part de marché sur les jeunes adultes au Royaume-Uni et 62 % en Espagne) sont efficaces pour attirer ce public. Toutefois, les programmes les plus visionnés en 2023 sur les plateformes de SVoD au Royaume-Uni, sont Friends, Suits, The Big Bang Theory et The Simpsons.
Le thriller fait toujours bonne recette
Comme le souligne Glance, grâce à une étude réalisée tout au long de l’année 2023 et sur les premiers mois de 2024 dans 32 pays, les séries dominent une fois de plus le paysage des contenus en totalisant 60% des meilleurs lancements de programmes à l’échelle mondiale. Les thrillers se sont notamment imposés, avec l’exploration d’une large gamme de sujets allant du mystère à la santé mentale, comme la série italienne Flowers over the Inferno, (dans laquelle le personnage principal commence à montrer des signes de la maladie d’Alzheimer) ou Mais le drame policier tchèque Professor T.
Selon Glance, les drames inspirés de la vie réelle prenant davantage d’importance comme l’illustrent des productions comme Mr. Bates vs the Post Office (Royaume-Uni) et The Butler (Pologne). Ces récits, issus d’événements réels, ont eu un fort écho auprès des publics à la fois nationaux et étrangers. Les téléspectateurs deviennent adeptes des récits dystopiques combinés à des thèmes politiques ou environnementaux comme The Swarm (Abysses en France) ou la création franco-danoise Families Like Ours.
Les fictions se sont par ailleurs plongées dans les thèmes de l’identité et de l’appartenance ou des problématiques LGBTQ+. Parmi les autres genres, comme les documentaires, Glance observe une tendance similaire en faveur de l’authenticité et de la conscience écologique. Ainsi, la production Watersnoodjournaal (Pays-Bas) ramène les téléspectateurs aux terribles événements qui ont conduit au raz de marée de 1953 en mer du Nord, ou encore Wild Isles (RoyaumeUni) Les divertissements avec des adaptations de formats familiaux tels que I Can See Your Voice et I’m A Celebrity… Get Me Out of Here parviennent toujours à attirer les téléspectateurs à travers différents pays.
Les productions asiatiques ont fait des incursions remarquées, avec le succès d’émissions comme The Devil’s Plan (Corée du Sud) sur les marchés scandinaves. De même, des formats tels que The Wall Duet (Thaïlande) présentent des approches innovantes du divertissement basé sur la réalité. Enfin, Battle in the Box, l’un des deux jeux télévisés originaires de Corée du Sud dont le lancement est prévu au Royaume-Uni en 2024.
