L’IA et la réalité virtuelle transformeront radicalement les médias numériques, selon une étude Arena Media

Arena Media présente les résultats de son étude sur les Prosumers avec pour thématique « Quel sera le futur des media ? ». Ces consommateurs avertis qui adoptent les nouvelles tendances 6 à 18 mois avant le grand public, sont des baromètres de l’évolution médiatique. Ils influencent les comportements futurs et préfigurent les transformations profondes du paysage médiatique.

L’avenir des médias traditionnels et numériques

Malgré l’ascension fulgurante des médias numériques, 86% des sondés croient fermement que les médias traditionnels (TV, radio, presse, affichage, cinéma) continueront d’exister. Ils restent perçus comme indispensables, une source fiable et inamovible d’information et de divertissement.

En parallèle, 52% des personnes interrogées estiment que les médias numériques finiront par s’imposer de manière exclusive. Cette dualité montre une transition en cours, où les deux formes de médias coexistent et s’influencent mutuellement.

Une consommation médiatique en hausse

La consommation de médias est en pleine expansion, notamment pour les SVOD, l’audio digital et les podcasts. Une tendance marquée est l’effet de rattrapage digital chez les plus âgés, particulièrement sur les formats audio. De plus, le multitâche médiatique devient la norme : une personne sur deux utilise plusieurs médias simultanément, comme lire un article tout en écoutant la radio ou regarder la TV.

Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la diffusion de l’information. Une grande partie des contenus consommés sur ces plateformes est produite par des marques médias, et ils ont souvent une longueur d’avance sur les autres sources d’information.

Cependant, cette consommation intense entraîne une saturation. 89% des moins de 35 ans et 85% des plus de 65 ans pensent qu’ils passent trop de temps sur les réseaux sociaux, soulignant le besoin d’un équilibre plus sain.

Recommandations et personnalisation

Les recommandations des communautés en ligne influencent fortement les choix de consommation. Cette tendance montre que les consommateurs font davantage confiance aux recommandations humaines qu’aux algorithmes.

La personnalisation des contenus grâce à l’IA est déjà une réalité pour 53% des sondés. De plus, 73% des participants sont prêts à partager leurs données personnelles pour obtenir des contenus plus adaptés à leurs goûts et préférences.

La fidélité aux marques médias

La fidélité aux marques médias reste forte : 8 personnes sur 10 consultent régulièrement les mêmes médias. Cette constance montre que malgré l’évolution numérique, les repères traditionnels conservent leur importance.

Malgré la diversité des sources, 67% des sondés trouvent que les médias diffusent de plus en plus d’informations contradictoires, ce qui peut désorienter les consommateurs. Les marques médias doivent donc travailler à renforcer leur crédibilité et la confiance du public.

La propension à payer pour des contenus de qualité

Les jeunes générations sont plus enclines à payer pour des services de streaming sans publicité et des abonnements à la presse digitale. Cette propension à payer varie avec l’âge, les plus jeunes étant les plus susceptibles de s’abonner.

83% des sondés sont conscients que sans la publicité, peu de contenus seraient accessibles gratuitement. La publicité reste un pilier du modèle économique des médias, mais elle doit évoluer pour devenir plus créative et moins intrusive.

L’impact de l’intelligence artificielle

78% des sondés pensent que l’IA et la réalité virtuelle transformeront radicalement les médias numériques. L’IA permet une personnalisation poussée des contenus, offrant une expérience utilisateur enrichie et plus engageante.

Plusieurs scénarios envisagent l’avenir des médias : le piratage devient la norme, l’IA professionnalise l’amateur, les communautés contrôlent leurs frontières ; la réalité virtuelle (VR) et la réalité augmentée (AR) créent des expériences médiatiques immersives ; l’hyperpersonnalisation conduit à une extrémisation des contenus ; une convergence positive des technologies, des médias et de l’éthique ; des médias sans médiation où l’immédiateté et la transparence règnent.