Le CSA dresse un bilan de l’information sur les chaînes gratuites entre 2005 et 2010
Le CSA a publié dans sa «Lettre du CSA» de juin un bilan mené en 2011 et intitulé «Quelle évolution pour l’information sur les chaînes gratuites ?». Réalisé par la Commission de réflexion sur l’évolution des programmes, il visait à relever les évolutions notables entre 2005 et 2010 concernant la structure de l’offre d’information à la télévision et son écoute dans l’univers gratuit, mais aussi à appréhender les enjeux pour l’avenir «compte tenu de la baisse d’attractivité de ce genre de programme». Selon le CSA, l’information à la télévision est restée globalement stable en termes d’offre de programmes sur les chaînes historiques entre 2005 et 2010, malgré le lancement en 2005 d’i>Télé et de BFM TV sur la TNT qui ont apporté «15 000 heures d’information à l’offre globale sur une année».
L’information reste un genre de programmes attrayant pour les annonceurs. «Les rendez-vous d’information demeurent des leviers de recettes dans les grilles des principales chaînes généralistes», note le CSA. Sur TF1, la tranche 20h-21h est celle qui concentre le plus de recettes publicitaires (17% et même 27% si l’on ajoute la tranche 19h-20h). Sur les chaînes d’information, les annonceurs retrouvent aussi une proportion de CSP+ plus forte que dans le public des autres chaînes. Depuis le lancement de la TNT, le chiffre d’affaires publicitaire des chaînes gratuites d’information a «fortement augmenté» : i>Télé, jusqu’alors diffusée sur le câble et le satellite, a multiplié ses recettes publicitaires par huit. BFM TV, née avec la TNT, a multiplié ses revenus publicitaires par sept en cinq ans. Le CSA note toutefois que les performances publicitaires des chaînes d’information souffrent de la difficulté à augmenter à la fois significativement le prix de leurs écrans et le volume horaire de publicité, de la forte présence d’inactifs dans leur audience et d’un écart croissant avec les recettes publicitaires moyennes des nouvelles chaînes de la TNT.
L’instance de régulation note plusieurs limites dans l’attractivité de ce genre de programme : les JT des chaînes historiques pâtissent d’une moindre puissance fédératrice et du vieillissement du public, quand les chaînes d’information en continu sont soumises aux sursauts de l’actualité, à une durée d’écoute limitée et à une consommation très concentrée le matin. Le Conseil estime donc que les chaînes devront «adapter» leurs contenus d’information aux nouveaux parcours d’information des Français, mieux «éditorialiser» leurs contenus pour entretenir le lien à leur marque média et «monétiser» leurs contenus afin d’en défendre la valeur.
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